La décharge de Mbeubeuss sent ­toujours mauvais. Mais elle commence à ­changer de visage avec le pavage de certains sites, le remblayage des routes, l’installation de toilettes mobiles. C’est encore loin des ­stand­ards internationaux, mais ces investissements lui donnent une apparence moins ­lugubre.

 Il y a presque un an (le 24 juin 2021), le Président Sall procédait au lancement du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), avec des promesses de changements dans la gestion du site. Hier, le Directeur général du Promoged, Ibrahima Diagne, a effectué une tournée à Mbeubeuss pour voir les réalisations qui ont été faites. «C’est un projet pour un Sénégal zéro déchet. Et pour ce faire, il fallait avoir un levier de stratégie opérationnel ; et le Promoged est le levier de stratégie et le levier programmatique. Mais aussi mettre en place les infrastructures nécessaires pour arriver à une économie des déchets. Un an après, nous sommes venus refaire le parcours pour voir s’il y a des avancées ou pas», dit-il.

3 milliards F Cfa à investir sur le site
Ouverte en 1968, la décharge de Mbeubeuss est toujours la même : la même odeur, le même environnement, la même ambiance. Sur ce site nauséabond, il y aurait plus de 200 enfants de moins de 16 ans qui ont abandonné très tôt ­l’école pour se retrouver ici. Malgré son caractère repoussant, elle permet de nourrir de nombreuses personnes. Le Directeur général dit : «Mieux, plus de 600 femmes tirent leur revenu de ce site pour ­accompagner leur mari, en général pour entretenir leur famille. Il y a aussi des chefs de famille qui y travaillent. Un an après, nous avons fini les études technique, environnementale et sociale pour voir comment accompagner tout ce beau monde.» L’avenir peut être reluisant. «Nous avons 3 milliards de francs de chiffre d’affaires. Plus de 2 mille ­personnes qui sont là et qui y travaillent. Et il faut qu’on puisse les aider pour voir comment ils pourront gagner leur vie», enchaîne Ibrahima Diop.

Il y a aussi un volet embellissement de l’endroit. Le Promoged a fini le remblayage des routes et le pavage de certains axes pour rendre cet espace beaucoup plus viable. «60 toilettes mobiles ont été installées sur ce site et pour ce travail, nous allons travailler avec les récupérateurs pour voir où les installer. Mieux, nous allons équiper plus de 4 mille récupérateurs, avec des masques, des gants et chaussures de sécurité. Et partout, dans les communes de Keur Massar Nord et Sud et Malika, il y a plus de 14 points de regroupement normalisé», détaille le directeur de Promoged.

lequotidien

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