La 6ème édition du festival Reggae Mangrove a été clôturée ce samedi. La particularité de la présente édition est qu’elle se déroule sous une formule itinérante. Foundiougne avait l’habitude d’être le cadre de ce festival mais pour cette fois ci, son promoteur a choisi Dionewar, une des îles du Saloum, pour lancer officiellement cette manifestation culturelle.

Parlant de la décentralisation de son activité culturelle, Babacar Thiam, le promoteur, dit n’avoir traduit en actes que le souhait des populations qui lui ont toujours suggéré de ne pas cantonner Reggae Mangrove à Foundiougne, où vit le promoteur culturel. «Je me suis plié aux vœux des populations de certaines localités des îles du Saloum qui m’ont suggéré de décentraliser cette manifestation culturelle. Sur ce, j’ai pris l’option d’adopter cette formule pour tenir la 6ème édition», renseigne Babacar Thiam, qui indique qu’après avoir souhaité la bienvenue aux personnes qui ont tenu à se déplacer à Dionewar pour marquer de leur empreinte cette activité culturelle, les populations de cette localité ont pu suivre une projection de film sur la mangrove dont la préservation constitue «un plus» pour l’équilibre de l’écosystème. 

Après Dionewar, c’était au tour de Toubab Dialaw d’accueillir Reggae Mangrove aussi pour la première fois, ce vendredi. Il a été question durant le passage de cette manifestation culturelle dans cette localité, de valoriser le patrimoine culturel immatériel. D’ailleurs, une conférence sur le sabar (tam-tam) a été animée dans la soirée par Aurèlie Doignon, une chercheuse française dont les recherches doctorales tournaient autour de cet instrument traditionnel. Le sabar renvoie à la culture léboue dont le rythme dansant est souvent soutenu par cet instrument bien ancré dans la culture musicale sénégalaise, avec le mbalax comme toile de fond.

Ce samedi, Reggae Mangrove s’est achevé en retournant à sa base historique, Foundiougne, où l’activité a pris naissance et s’est développée.  Des artistes reggae locaux ont agrémenté la soirée de clôture si l’on s’en tient aux propos de Babacar Thiam, qui fait savoir que la décentralisation de Reggae Mangrove a permis une certaine adhésion des populations des îles du Saloum qui ont commencé à comprendre le concept. «On pensait qu’il n’y avait que du reggae qui était offert durant Reggae Mangrove. On a fini par savoir que c’est plus que ça», ont dit les populations au promoteur de cette manifestation culturelle.
lequotidien

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