La 1ère édition du Vocal Festival s’est clôturée à Yarakh (Dakar) avec dix vainqueurs. Organisé par le metteur en scène venu de la France, Jack Souvant, en collaboration avec la compagnie théâtrale «Kaddu Yaraax», le Vocal festival consiste à faire décliner des histoires vécues par les participants ou par leurs amis.

La 1ère édition du Vocal Festival a été organisée à Yarakh par Jack Souvant, un metteur en scène de théâtre basé à Paris. L’activité, qui s’est tenue du 10 au 26 janvier 2024 en collaboration avec la compagnie théâtrale Kaddu Yaraax, consiste, à travers des audios envoyés par WhatsApp, à raconter des histoires vécues et puisées dans la réalité.

Sur les cinquante participants, dix ont été primés le 26 janvier dernier au Centre culturel de Yarakh.

Maty Sarr, Pape Loum, Am Mbaye, Seynabou Diop, Mamadou Dioum, Sonia Diatta, Ousmane Niang, Yous­sou Dièye et Bousso Wade ont chacun reçu une enveloppe financière dont le montant n’a pas été dévoilée par les organisateurs, en guise de récompense. «Il s’agissait de raconter une histoire de trois minutes maximum.

Une histoire qui vous est arrivée, une histoire vraie de votre vie.

Une histoire qui vous a ému, qui vous a fait pleurer, une histoire qui vous a fait rire. Une histoire que vous voulez transmettre au monde», fait savoir Jack Souvant. Les lauréats se sont illustrés avec des histoires drôles, dramatiques, originales. «Ce n’est pas un conte», précise le metteur en scène.

L’histoire de «Grand Aziz» fait partie de celles racontées durant le Vocal Festival par l’un des dix lauréats.

Vivant pendant plus de 25 ans en Europe, Aziz décide un jour de rentrer au bercail en faisant croire à son fils qu’il a été refoulé d’Europe. Revenu avec une guitare et un jean délabré, Aziz fait l’objet de rejet par ses proches qui croient tous qu’il est tombé dans la pauvreté.

Toutes les femmes dont ses propres cousines, à qui il avait demandé de se marier avec lui, n’étaient pas très emballées à cause de son statut social. Mais Aziz avait bien préparé son retour en investissant dans l’agro-industrie biologique et dans le domaine du marketing digital.

Prenant son mal en patience, il restait toujours devant chez lui, jouant de sa guitare et buvant sa tasse de café.

Devenu la risée de tout le quartier, Aziz finit par trouver le bout du tunnel. Un jour, sa nièce Maïmouna, qui l’aimait beaucoup, le présente à une jeune fille du nom de Ndèye Binta. Cette dernière reçut de grand Aziz une enveloppe par le biais de Maïmouna. C’est ainsi que Binta a commencé à sortir avec Aziz et ils finissent par se marier.

Celui qui se disait refoulé avait bien mûri son plan.

Il avait déjà une maison devant laquelle étaient stationnées ses deux voitures. D’autres histoires portant sur différentes thématiques comme l’émigration clandestine, ont été déclinées par les lauréats à travers leurs audios.

En mar­ge de ce festival, Jack Souvant a fait le déplacement de Paris pour animer un atelier de formation sur le théâtre Parresia à l’intention des acteurs comédiens de Kaddu Yaraax. selon ses explications, le théâtre Parresia est une autre forme de théâtre qui part à la découverte du public en lui posant un certain nombre de questions destinées à mieux cerner son identité.

lequotidien

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