La commotion cérébrale est une blessure commune en hockey sur glace, mais pas seulement! Elle peut en fait affecter n’importe quelle personne, lors d’un accident de voiture ou d’une chute impliquant un coup à la tête.

Pourtant, cette blessure reste un sujet méconnu du grand public. Brain Injury Canada recense environ 200 000 commotions cérébrales au Canada chaque année, en précisant que les chiffres sont probablement plus élevés. En effet, le diagnostic n’est pas toujours posé, les symptômes étant parfois ignorés ou non déclarés.

Savez-vous ce qu’est une commotion cérébrale? Avez-vous connaissance de ses symptômes? Connaissez-vous les premiers gestes à effectuer en cas de choc à la tête ou au cou? Savez-vous que la physiothérapie peut prendre en charge la gestion de la commotion cérébrale? On répond à toutes ces questions et bien plus dans cet article!

Si vous avez subi un choc à la tête, prenez rendez-vous en physiothérapie ou en ergothérapie dans l’une de nos Cliniques CMI sans attendre, afin d’optimiser votre rétablissement.

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale? Définition

Également appelée traumatisme cranio-cérébral léger, la commotion cérébrale est une lésion cérébrale traumatique induite par des forces biomécaniques au niveau de la tête, du cou ou du visage, qui provoque une altération de courte durée de la fonction cérébrale. Cependant, dans certains cas, les symptômes évoluent sur une période de quelques minutes à quelques heures.

Le plus souvent, elle est causée par un coup direct à la tête, au visage, au cou ou ailleurs ; mais elle peut également survenir par le biais d’un coup indirect sur le corps humain et donc, sans nécessairement d’impact.

La commotion cérébrale peut survenir dans la pratique d’un sport, notamment dans le cas des sports de contact, tels que le hockey ; mais elle peut également survenir lors d’accidents, comme les accidents de la route.

Traumatisme léger, moyen ou sévère : les grades du traumatisme cranio-cérébral

On distingue trois grades au traumatisme cranio-cérébral, qui correspondent à la sévérité de la blessure.

  • Traumatisme léger : absence de fracture du crâne, de saignement dans le cerveau, ou de perte de conscience. Il est aussi appelé traumatisme cranio-cérébral léger (TCCL) ou commotion cérébrale.
  • Traumatisme moyen : potentielle fracture du crâne, saignements dans le cerveau, possibilité de coma léger durant quelques heures et/ou confusion pendant quelques jours.
  • Traumatisme grave : perte de conscience, coma plus profond et de plus longue durée et des saignements plus graves.

À noter que même si les différents grades peuvent effrayer, dans la majeure partie des cas, une commotion cérébrale n’entraîne pas de perte de conscience.

Quels sont les signaux d’alarme, symptômes et signes, suite à une commotion cérébrale?

On l’a dit, les chiffres sur la commotion cérébrale sont probablement sous-estimés, du fait du manque d’éducation et de sensibilisation sur le sujet. De plus, la rareté des pertes de conscience provoque une minimisation des symptômes.

C’est pourquoi il est essentiel, que l’on soit parent, entraîneur ou non, d’être capable de reconnaître les signaux d’alarme d’une commotion cérébrale, afin de réagir adéquatement si nous en sommes un jour témoin.

Généralement, les symptômes surviennent immédiatement après l’accident, mais il arrive qu’ils se manifestent plus tard.

Les symptômes varient d’un individu à l’autre, selon divers facteurs. Le plus évident est la gravité de la blessure, mais d’autres facteurs peuvent inclure la minimisation des symptômes à cause d’un enjeu (dans son sport par exemple), ou l’expérience de la personne.

Les symptômes peuvent inclure :

  • Mal de tête
  • Nausées
  • Sensation de pression autour de la tête
  • Douleur dans le cou
  • Intolérance à la lumière et/ou au bruit
  • Vomissements
  • Vertiges ou étourdissements
  • Diminution de la concentration
  • Fatigue ou somnolence

Les signes peuvent inclure :

  • Sentiment de confusion
  • Émotivité accrue
  • Irritabilité
  • Vomissements
  • Difficulté au niveau de la vision
  • Problème d’équilibre

Il est important de surveiller l’évolution des symptômes/signes et de consulter un professionnel de la santé pour recevoir toute l’aide nécessaire.

Par exemple, si le mal de tête s’aggrave, que la vision est troublée ou que des difficultés d’élocution sont remarquées, il est essentiel de se rendre à l’hôpital sans tarder.

Le syndrome post-commotionnel

Certains symptômes disparaissent après une semaine, tandis que d’autres mettent plusieurs semaines. Lorsque les symptômes persistent au-delà d’un mois, on parle du syndrome post-commotionnel.

Dans ce cas, certains symptômes sont susceptibles de durer, parmi lesquels les maux de tête, l’anxiété, des troubles du sommeil, des sensibilités au bruit et/ou à la lumière, ou encore des problèmes de concentration.

Si les symptômes peuvent parfois durer plusieurs mois, il est rare qu’ils durent plusieurs années. Un suivi avec une équipe multidisciplinaire a pour objectif de favoriser la guérison.

Les commotions cérébrales chez les enfants et les bébés

La commotion cérébrale peut survenir chez les jeunes enfants, et ce, dans plusieurs contextes. Lors d’un jeu, d’une chute à vélo ou encore lors d’une bagarre entre enfants.

Lorsqu’une commotion cérébrale est suspectée et/ou que des symptômes associées apparaissent à la suite d’un choc, il est important de bien réagir.

Si le choc se passe durant un jeu, le premier réflexe à avoir est de retirer l’enfant de la partie, pour éviter tout autre impact. Lors des premières heures suivant l’impact, il faut observer une grande vigilance envers l’apparition des différents symptômes et signes mentionnés plus haut.

Il est fortement recommandé de consulter un professionnel de la santé le plus tôt possible après le choc, afin de permettre une récupération et une guérison optimales, et surtout d’éviter l’aggravation des symptômes.

Le professionnel de la santé pourra donner, lorsque ce sera le moment, son feu vert quant au retour à l’école et/ou à l’activité sportive.

Les commotions cérébrales au hockey

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, le hockey fait partie des activités qui présentent un risque supérieur de blessures, avec un taux de blessés supérieur à 75 par 1 000 participants. Cela s’explique en partie par sa nature de sport de contact.

Les blessures communes en hockey sur glace comprennent l’entorse acromio-claviculaire, la tendinite de la coiffe des rotateurs, l’entorse du ligament latéral du genou ou la commotion cérébrale. Cette dernière touche les amateurs comme les professionnels.

Au hockey, la commotion cérébrale peut survenir de diverses manières, parmi lesquelles un choc avec un autre joueur, une collision avec un palet ou une crosse, une chute sur la glace, ou un plaquage contre les bandes de la patinoire.

Lorsqu’un choc à la tête se produit, il est essentiel de retirer le joueur de la partie et de lui donner du repos. Une lésion cérébrale est sérieuse, elle doit être prise en charge le plus tôt possible afin d’éviter l’aggravation de la blessure.

Quoi faire en cas de commotion cérébrale?

Si vous venez de subir un choc à la tête ou au cou lors d’un accident de voiture ou d’une pratique sportive, cessez votre activité et ne sous-estimez pas le choc subi, ni les potentiels symptômes que vous pourriez ressentir.

La consultation chez un professionnel de la santé reste l’un des premiers réflexes à avoir également. Une évaluation de l’étendue et de la gravité de la blessure vous permettra de recevoir les soins adaptés.

Dans les 24 à 48 heures suivant le choc, reposez-vous, et reposez votre cerveau. Ne luttez pas contre la fatigue. Le stress qu’il a reçu a été grand, il a besoin de repos.

Limitez au maximum l’utilisation des écrans, que ce soit votre ordinateur, votre télévision ou votre cellulaire. Préférez une activité douce.

De même, évitez les activités physiques et mentales intenses, et toute situation de stress. Écoutez-vous, et faites vous accompagner par un professionnel, notamment pour le retour aux activités. Il doit se faire de manière graduelle et progressive.

Comment savoir si on a fait une commotion cérébrale? Comment se diagnostique-t-elle?

En cas de coup direct ou indirect, il est impératif de consulter un professionnel de la santé. Au Québec, ce sont les médecins qui posent le diagnostic de commotion cérébrale ou TCC léger (TCCL).

La prise en charge de la blessure par un professionnel de santé va jouer un rôle essentiel dans la gestion des symptômes et dans la mise en place d’un traitement adapté.

Après diagnostic, le médecin pourra rediriger le patient en physiothérapie ou en ergothérapie. Ces deux disciplines prennent en charge la gestion des commotions cérébrales.

Pourquoi consulter un physiothérapeute dans le cas d’une commotion cérébrale?

Le physiothérapeute vous guidera à travers les étapes à respecter pour votre rétablissement, et pour reprendre votre travail et vos loisirs. Il traitera les répercussions du TCCL telles que les tensions musculaires, les raideurs et les diminutions de force musculaire que cela peut entraîner.

Le plus important, c’est que le physiothérapeute favorise l’amélioration et même la diminution des symptômes par le traitement de la commotion cérébrale.

Une commotion qui n’est pas bien guérie peut dans certains cas mener à de l’anxiété, à des symptômes de dépression, à des troubles de sommeil et à des déficits de concentration ou d’attention.

Comment soigne-t-on une commotion cérébrale? Traitement par la physiothérapie et l’ergothérapie

Quand vous consultez un physiothérapeute à la suite d’une commotion cérébrale, vous mettez toutes les chances de votre côté pour guérir plus rapidement. Il vous aidera à mettre en place les meilleures étapes du traitement, pour un retour à vos activités normales.

Ces étapes comprennent une phase de repos de quelques jours, une progression des activités intellectuelles et physiques, puis une réintégration au travail et au sport.

Le physiothérapeute pourra également traiter les répercussions de la blessure et vous référer vers d’autres professionnels de la santé au besoin.

Un plan de traitement en physiothérapie pourrait comprendre des techniques de thérapie manuelle, du relâchement musculaire, de l’enseignement, de la rééducation vestibulaire, ou encore du renforcement.

Dans le cas où les symptômes dureraient dans le temps, le physiothérapeute pourrait référer le patient en ergothérapie. Cette discipline, qui observe une vision globale de la blessure dans l’environnement de la personne, a pour objectif de lui rendre ses capacités fonctionnelles, et de lui permettre un retour sécuritaire à ses activités.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous dans une de nos cliniques si vous ou un proche avez subi une commotion cérébrale et/ou que vous remarquez l’apparition de signes et de symptômes qui lui sont associés.

Le physiothérapeute et/ou l’ergothérapeute, accompagné des autres professionnels de la santé des Cliniques CMI, sauront optimiser votre rétablissement et vous accompagner jusqu’au retour à vos activités.

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