Il y avait une grande mobilisation lors de la Journée nationale du nettoiement. Si le Gouverneur, qui avait en amont convoqué un Crd sur la question, toutes les autorités ont répondu à l’appel. Ainsi que les populations. En présence du ministre de la Fonction publique, venu représenter le chef de l’Etat, les «nettoyeurs» se sont donné rendez-vous au Faro, la vallée du Mamacounda, qui traverse la ville.
Il fallait le curer pour lui permettre de drainer les eaux pluviales. Papa Banda Dièye, maire de Tamba, qui avait démarré le curage du Faro depuis quelques jours, ne cache pas sa joie : «Nous nous félicitons de cette initiative du chef de l’Etat. Elle doit être l’affaire de tous, car c’est profitable pour tout le monde.
Une société qui se veut en bonne santé doit mettre en amont la problématique de l’hygiène.
Dorénavant, la question de la salubrité sera mieux prise en compte dans la commune.» N’empêche, il a assuré au ministre, M. Boucal, que sa commune fait partie des plus propres du pays. «Même si, reconnaît-il, des efforts restent encore à faire.»
Toutefois, la situation des travailleurs du Fera a été aussi évoquée par le maire.
Au cœur du dispositif de nettoiement de la ville, ils sont pourtant sans salaire depuis plus de 5 mois. «Il faut transmettre aux autorités du pays la doléance de ces pères et mères de famille dans la détresse.
Ils sont fatigués», plaide le maire. «Si nous ne sommes pas payés, la prochaine journée ne se se fera pas avec nous», préviennent certains agents. En écho, Olivier Boucal a promis de transmettre les doléances des travailleurs à «qui de droit».
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