Masques, statuettes, sculptures et objets témoins sont une forme d’art dans laquelle le continent africain s’est distingué. Ramenés au-devant de la scène à la faveur du débat sur la restitution des œuvres d’art africaines pillées durant les campagnes coloniales, ces objets nourrissent un commerce florissant. Toutefois, constate Dr Babacar Mbaye Diop, «sur cet art ancien là, le marché est presque inexistant au Sénégal».

Professeur assimilé au Département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et directeur de l’Institut supérieur des arts et des cultures (Isac), Dr Diop estime que le Sénégal n’est pas un gros producteur de ces objets. «Au Sénégal, une certaine interprétation de l’islam a banni la représentation de l’image sauf tout à fait dans le Sud, en Casamance et dans le Sénégal oriental», analyse Dr Diop.

Le retour de ces objets anciens dans leur pays d’origine est donc une opportunité unique. «Avec la restitution, les Occidentaux qui voudront voir ces objets viendront dans nos musées africains et cela attirera non seulement plus de touristes en Afrique et dans nos musées, mais permettra aussi aux Africains que nous sommes de voir ces objets. Il n’est pas normal qu’on doive voyager et aller dans les musées occidentaux pour découvrir et apprécier le patrimoine culturel africain», souligne Dr Diop. Malheureusement, il n’existe aucun chiffre de ce marché au Sénégal et même en Afrique en général.

lequotidien

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