Le Centre culturel Blaise Senghor accueille présentement une exposition intitulée «Encounters». A l’initiative de Black Rock Sénégal, l’exposition, présentée en différents groupes thématiques basés sur le médium et organisée par la curatrice Dr Jareh Das, explore le travail de plus d’une vingtaine d’artistes internationaux de divers horizons sociaux et culturels qui étaient en résidence au Sénégal entre 2022 et 2024.

Mercredi dernier, le Centre culturel Blaise Senghor a vibré sous l’effervescence artistique de l’exposition Encounters de la Résidence Black Rock Sénégal. Encounters, une exposition qui présente un éventail impressionnant de médias artistiques, comprenant la peinture, la sculpture, les installations, la photographie, la gravure, le dessin, le cinéma et le multimédia.

Unis par leur passage au Sénégal, les artistes participant à cette exposition ont effectué une résidence à Black Rock Sénégal de 2022 à 2024, période durant laquelle, selon la curatrice Dr Jareh Das, ils ont développé des perspectives singulières sur la vie moderne et leurs pratiques artistiques.

«Ils sont unis par leur passage au Sénégal, un lieu où chacun a pu évoluer et repousser les limites de sa pratique artistique hors de son contexte habituel», révèle une note de presse.

L’exposition se veut une mosaïque d’expériences et de réflexions, où chaque œuvre devient une fenêtre ouverte sur les préoccupations et les aspirations contemporaines. «Poétique, expérimentale, énigmatique et parfois familière, chaque œuvre offre des possibilités de résonance inattendue entre elles et avec les visiteurs», décrit Dr Jareh Das.

L’événement a regroupé 34 artistes contemporains venant de tous bords, non seulement de l’Afrique mais aussi du reste du monde, et issus d’un large éventail de milieux sociaux et culturels autour du thème Encounters, en dialogue avec les visiteurs, les invitant à transcender les frontières.

En arpentant les salles du Centre Blaise Senghor, rénové avec soin pour accueillir cette exposition, le public découvre une diversité impressionnante.

Les œuvres exposées expriment l’engagement profond des artistes envers les grandes questions culturelles et sociales, illustrant des ères ou pensées, mais aussi représentant l’idée d’expériences inattendues et de rencontres fortuites.

«L’expo­sition Encounters explore la manière dont nous rencontrons physiquement ou métaphoriquement des personnes, des lieux et des espaces. Elle représente également l’idée d’expériences inattendues et de rencontres fortuites.»

Une exposition intéressante
Une rencontre incarne des personnes, des lieux et des souvenirs, mais elle peut aussi conduire à la confrontation ou à l’opposition. Et dans cette exposition présentée en différents groupes thématiques basés sur le médium, fruit du programme annuel de résidence de Black Rock Sénégal, les œuvres d’art et les artistes s’unissent pour créer un espace de conversation, de nouvelles associations et, en fait, de rencontres.

Parmi eux, Ousmane Bâ, artiste visuel français, né et ayant grandi à Strasbourg.

Avec ses compositions figuratives, il utilise le collage pour fusionner les traditions artistiques occidentales, japonaises et ouest-africaines. Il est visiblement heureux de se retrouver à Dakar à l’occasion de la Résidence Black Rock Sénégal.

«J’ai fait des recherches autour de l’artisanat sénégalais, autour de l’indigo, du papyrus et mélangé du tout dans mon travail.

Je voulais créer une fresque qui parle de l’histoire de l’émigration. Mais pour une fois, ce n’est pas l’émigration du Sénégal vers d’autres pays, mais c’est le retour des gens de la diaspora vers le Sénégal», nous confie-t-il.

Il souligne également que l’exposition est «intéressante» parce que, dit-t-il, «ça montre que le Sénégal rayonne». «Ici, il y a toutes sortes de nationalités qui sont là. Et c’est une opportunité pour moi, mais aussi une opportunité pour d’autres personnes qui sont là.

Je suis content que des Sénégalais puissent voir mon travail et j’espère que ça les inspire», se réjouit-il.

L’exposition ne se limite pas à présenter des œuvres, elle raconte aussi des histoires. Stephen Hayes, artiste et professeur de la pratique de l’art, de l’histoire de l’art et des études visuelles à l’Université Duke (Usa), explore, à travers des gravures sur bois et des sculptures, l’exploitation historique et contemporaine des corps et des esprits noirs en Amérique.

Soulèye Fall, artiste sénégalais-américain qui réalise des vidéos, des sculptures, des sons, des peintures, quant à lui, utilise des matériaux trouvés pour créer des assemblages qui interrogent la diaspora, l’identité et les notions de masculinité dans un cadre afro-futuriste.

Makhone Issa Diop, artiste plasticien sculpteur de bronze au Village des arts de Dakar, perpétue l’héritage familial en sculptant des corps en bronze, tandis que l’artiste congolais Ngimbi Bakambana explore le sous-thème de la «Négritude senghorienne» à travers ses peintures. Pour rappel, En­counters représente la deuxième exposition de groupe organisée par Black Rock au Séné­gal.

Lequotidien

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