En marge d’une exposition-photo sur la pollution, Abdou Cissé et Cheikh Tidiane Ndiaye, photographes aux journaux «Le Quotidien» et «Les Echos», ont organisé le 22 septembre dernier, une session de formation au bénéfice de 54 personnes issues de la commune de Hann Bel Air. Cette session de formation s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités du Collectif «Nataal Mag» sur la pollution de ce qui fut l’une des plus belles baies du monde.

Nataal Mag, en partenariat avec Osiwa, a organisé une session de formation au profit de 54 personnes dont 44 filles issues de huit Associations sportives et culturelles (Asc) de la commune de Hann Bal Air et des Bajenou gox. La session, qui s’est tenue le 22 septembre dernier, portait sur la lutte contre la pollution de l’environnement. «Le but de cette formation, c’est de faire en sorte que les femmes soient équipées, en faire des relais pour sensibiliser sur la protection de l’environnement. Ce sont les femmes qui sont en charge des ordures ménagères, c’est pourquoi notre choix s’est porté en majorité sur elles, pour les amener à ne pas les déverser sur les plages.

Les hommes qui ont bénéficié de cette formation se chargeront d’alerter sur les éventuelles agressions de l’environnement en invitant la mairie à prendre ses responsabilités», déclare Cheikh Tidiane Ndiaye, photographe au journal Les Echos. Auteur avec son collègue, Abdou Cissé, photographe au journal Le quotidien, d’une série de photos sur la pollution de la Baie de Hann, les deux professionnels ont or­ga­nisé cette session de formation dans le cadre d’une série d’activités tenues dans la commune de Hann Bel Air du 21 au 24 septembre dernier. Cette série d’activités, qui ont été initiées avec la collaboration de l’Asc Sant Yalla, a vu l’exposition des photos sur la pollution de la Baie de Hann s’offrir aux yeux des visiteurs.

Matar Diaw, premier adjoint au maire de Hann Bel Air, de qualifier cette exposition de «sensibilisation par les images». «Porto Alegre (qui a accueilli le 1er Forum social mondial) a été une école de l’environnement. Comme dans le cadre de la décentralisation, Fimela, même si c’est une petite ville, a été une école de sensibilisation. Mais quand on parle de Hann Bel Air, on dit que c’est une école en matière d’environnement. Nous sommes tous devenus des environnementalistes pour défendre notre cadre de vie», fait savoir le premier adjoint au maire qui soutient que la Baie de Hann subit une «pollution industrielle à 90%». Tout en espérant, à travers cette exposition-photo des deux photographes, qu’un «déclic» se produira pour la reprise du projet de dépollution de la Baie de Hann d’un coût de 93 milliards de nos francs et qui, selon lui, a connu un coup d’arrêt.

Mbacké Seck, sentinelle de la Baie de Hann, de s’en réjouir. «Nous saluons l’accompagnement de la mairie de Hann Bel Air et de toutes les associations, notamment la zone qui, aujourd’hui à travers ces photos, permet d’avoir une photographie de la pollution de Hann jusqu’à Mbao. Parce que nos amis de Naatal Mag ont parcouru quinze kilomètres de la Baie pour prendre des images très significatives de la pollution, de la pollution industrielle, domestique et même naturelle qui nous vient des algues», argumente-t-il.

«C’est extrêmement important en termes de sensibilisation que les populations riveraines sachent que la pollution s’étale sur 15 kilomètres marins, mais dans différentes formes», souligne M. Seck. «Ça va faciliter la lutte contre cette pollution et pousser le gouvernement à accélérer le processus de dépollution de la Baie de Hann qui sera salutaire», dit-il.

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