Le 4 juin 2022 ! C’est une date que bon nombre de festivaliers ont dû cocher sur leur calendrier à l’annonce de l’affiche de la 30ème édition du Saint-Louis jazz. Et ce n’était point une erreur ! Alune Wade, le prodige sénégalais, a encore confirmé sa renommée de sultan d’Afrique !

En général, quand on reçoit un ordre d’un homme de tenue, on a tendance à l’appliquer. C’est en tout cas ce que souhaitaient tous les festivaliers du Saint-Louis jazz. Le militaire en question : le maître de cérémonie. Le champ de bataille : la Place Baya de Ndar. Le soldat : Alune Wade, qui vient tout juste de sortir son 5ème album, Sultan. Et enfin, l’ordre : « Restez sur scène et rejouez un morceau, s’il vous plait.» Rien n’y fait ! Toutes les bonnes choses ont une fin. Le Sénégalais ne reviendra pas sur scène. Il vient d’interpréter, pour la deuxième fois sur une scène, Sultan, son album sorti en mai dernier.

Auparavant, c’est avec le béret bleu vissé sur la tête, comme pour signifier que la guerre se prépare en temps de paix, que Alune «War», le sultan d’Afrique, a traversé le continent. De la Mauritanie en passant par l’Afrique de l’Est, sans oublier le Maghreb. Une somme de styles à travers un périple initiatique dans le passé-présent de la musique, de la révélation des cultures du désert à la découverte des nuances du jazz. La guitare entre les mains, il s’exécute. De douces notes de sa basse, agréablement perturbées par la voix de la Mauritanienne, Noura Mint Seymali, Alune Wade amène le public de Saint-Louis en Tunisie.

Avec son oud, Nour Skander apporte une touche orientale à cette musique qui n’a pas fini d’émerveiller les festivaliers qui, tellement concentrés, donnaient l’impression d’écouter religieusement le Pape, jusqu’au moment où Mounir Troubi, l’autre Tunisien de la bande, entre en scène. Sa voix est juste parfaite. Et sa musique, agréable. Chaque moment, dans ce concert, était mis à profit pour exposer une partie du monde. Tantôt cubaine ou mexicaine, la trompette de la Française, Camille Passeri, surfait entre les cultures. Idem pour le piano de Leo Genovese.

Fabio Boltro ou la révolution du trio
Il y a ceux qui jouent de la musique, ceux à qui la musique joue des tours, et Fabio Boltro. Véritable génie, le touche-à-tout italien a régalé Saint-Louis jazz. Un concert que Thierno Sow, un passionné, décrit ainsi : «Il a révolutionné le trio dont la formation est piano, batterie et contrebasse. Mais ce soir, Fabio a joué 3 personnes. La mélodie du piano était à peine audible, tout comme celle du violon. Et enfin, il a joué le trompettiste, comme Miles Davis, avec 2 techniques particulières. La première, c’est la contre-mélodie. Il a aussi la mélodie infinie qu’on tient de Monte Verdi. Il a pris de l’âge et ça se sent dans sa musique. Sa musique est plus calme et profonde.»
lequotidien

Part.

17 commentaires

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