Le secteur primaire va continuer à être paralysé. Les travailleurs dudit secteur sont encore en grève depuis hier sur toute l’étendue du territoire national. L’intersyndicale, qui a décrété 48h de grève, déplore le dilatoire et le mépris total du gouvernement face à leur situation. Les membres de cette organisation réclament le paiement de leur prime interne. D’après eux, en plus de cette attitude du gouvernement, ils font face à des «menaces et intimidations de la part des autorités administratives» qui font «des réquisitions abusives qui ne respectent pas les lois et règlements en vigueur».
En outre, les syndicalistes, dans un communiqué, jugent «incompréhensible et inacceptable ce manque de respect notoire de la part des autorités» qui n’appellent pas «l’intersyndicale autour de la table de négociation afin de remédier à ce problème qui crée des conséquences incalculables dans les activités socio-économiques du pays».
Par ailleurs, l’intersyndicale du secteur primaire informe que la marche nationale qui était prévue aujourd’hui, «a été interdite par le Préfet de Dakar pour motif de non-respect de délai de trois jours francs au moins». Elle renseigne qu’une «autre demande de marche pacifique sera déposée dès demain (Ndlr : Aujourd’hui) pour le jeudi 20 octobre 2022 à la Préfecture de Dakar».
Pour rappel, ladite intersyndicale a décidé d’aller en grève après que l’ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a décidé «de supprimer l’indemnité ou prime qui avait été octroyée à l’ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République Macky Sall». Dans ce cadre, «l’intersyndicale Synttas/Sytrapas/Snte, pour faire face à cette décision qu’elle qualifie de forfaiture», avait déroulé son premier plan d’actions commun la semaine dernière avec un débrayage le lundi 26 septembre, suivi d’une grève générale de 72h. Durant leur grève, les agents du secteur primaire vont procéder à la rétention des informations administratives, au boycott des examens et concours des centres de formation techniques, à l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux (Dpv), à l’arrêt des inspections de produits halieutiques, et des inspections des usines, navires et armements.
De même, ils ont décidé de suspendre «la délivrance des permis d’importation et des certificats phytosanitaires, de l’arrêt des analyses des produits halieutiques, du boycott de la campagne de vaccination et du seromonitoring, du boycott du contrôle et l’inscription des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage», entre autres.
lequotidien