La Fédération Sénégalaise des consommateurs (FésAC), a émis des réserves sur l’impact de la baisse des prix annoncée par les nouvelles autorités sur la vie des Sénégalais. Face à la presse, le FésAC, par la voix de son vice-président, Elimane Sall, invite  le nouveau régime à se servir des erreurs du passé.

Parce que selon lui, «il ne sert à rien de se précipiter pour prendre des mesures de baisse que les populations et les consommateurs ne vont pas sentir».

Malgré leur court temps d’exerce du pouvoir, les nouvelles autorités semblent déterminées à aller plus rapidement en croisade contre la cherté de la vie, afin d’améliorer les conditions de vie des Sénégalais.

Toutefois, la question qu’il faille se poser en réalité, dont une certaine opposition commence même à profiter pour mettre la pression sur le nouveau régime, c’est de se demander si cela aura un impact et un suivi dans la durée. A ce sujet, Elimane Sall, vice-président de la Fédération Sénégalaise des consommateurs (FésAC) est formel.

«Pour qu’il y ait un impact réel sur la vie des Sénégalais, il faudrait se servir des erreurs passées parce qu’on a assisté à des baisses de prix, mais qui n’ont servi absolument à rien parce que n’étant pas senties par les populations à la base», a-t-il alerté.

C’est pourquoi, d’après le vice-président de la FésAC, «Aujourd’hui, il ne sert à rien de se précipiter pour prendre des mesures de baisse que les populations et les consommateurs ne vont pas sentir.

Parce que, dans le passé, on a eu à faire des baisses ; mais quand on part dans les boutiques des quartiers, parce que n’ayant pas de suivi rigoureux sur le terrain, les gens faisaient un complot pour pratiquer des prix qui n’étaient pas conformes aux normes établis par le ministère du Commerce», a-t-il souligné.

«Et le ministère du Commerce, il faut l’avouer, n’a pas les moyens de sa politique. Parce que l’Etat, quand il prend des décisions, demande au ministère concerné de les appliquer. Mais, si vous allez sur le terrain, le personnel n’est pas suffisant», a fait savoir le consumériste, qui a regretté cet état de fait.

Non sans dénoncer la politisation de cette affaire de baisse annoncée des prix par le régime sortant.

Et M. Sall de soutenir : «On a proposé des volontaires de la consommation. Mais malheureusement, on a politisé l’affaire. On a pu prendre cinquante (50) au niveau des associations des consommateurs, ce qui n’a servi absolument à rien. Et le reste, c’est des recrutements politiques».

Elimane Sall a relevé le même problème en ce qui concerne la mesure de baisse du prix du loyer.

«On prend des décisions pour baisser, mais au bout d’un certain temps, on remarque que ça devient beaucoup plus cher parce qu’il y a une tension permanente entre bailleurs et locataires», a-t-il rappelé.

Donc, a-t-il déclaré, «Nous sommes d’accords pour la baisse des prix. Nous sommes d’accords pour réduction de la cherté de la vie.

Mais que cela soit vraiment bien médité, pour que quand on va baisser, les populations qui sont au fin fond du Sénégal puissent le sentir. Mais que l’on ne fasse pas quelques visites inopinées dans certains magasins, on inflige des amendes et après c’est fini. Ça s’arrête-là».

Pour le consumériste, le temps que la décision prendra importe peu, l’essentiel étant son application effective.

«Que ça prenne du temps qu’il faut, mais quand on prendra des décisions, que cela puisse être appliquées. Et pour cela, je pense que dans la précipitation ne servira absolument à rien. Il faut méditer sur quelles sont failles et quels intérêts pour pouvoir prendre des décisions qui seront appliquées par tout le monde».

sudquotiden

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