La Fao a noté une chute des prix mondiaux des produits alimentaires en juillet 2022, comparé à la même période l’année passée. Diverses raisons et facteurs expliquent ce fléchissement à travers le monde. La plus forte baisse étant à mettre sur le compte des prix mondiaux du blé, qui perdent pas moins de 14,5% en réaction à l’accord conclu entre l’Ukraine et la Fédération de Russie au sujet du déblocage des principaux ports de la Mer noire, entre autres.

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fléchi en juillet 2022. C’est ce qu’a noté l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). «Les huiles végétales et produits laitiers tirent l’indice Fao des prix des produits alimentaires vers le bas», renseigne l’Ong dans un communiqué.

«L’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a nettement reculé en juillet, les prix des principales céréales et huiles végétales enregistrant une baisse à deux chiffres», a fait savoir vendredi la Fao.

Son indice des prix des produits alimentaires, qui est observé attentivement, s’est établi en moyenne à 140,9 points en juillet, soit une baisse de 8,6% par rapport à juin. «Il s’agit de sa quatrième baisse mensuelle consécutive depuis qu’il a atteint, plus tôt dans l’année, son niveau le plus haut jamais enregistré», informe-t-elle. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés, est néanmoins resté supérieur de 13,1% à sa valeur de juillet 2021.

«La baisse des prix des produits alimentaires, qui avaient atteint des niveaux très élevés, est positive, en particulier du point de vue de l’accès aux aliments. Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent, notamment les prix élevés des engrais et leurs potentielles incidences sur la production et les moyens de subsistance des agriculteurs à l’avenir, les perspectives économiques mondiales sombres et les fluctuations des taux de change qui toutes menacent sérieusement la sécurité alimentaire mondiale», a affirmé l’économiste en chef de la Fao, M. Maximo Torero.

Baisse de tous les types d’huile
Quant à l’indice Fao des prix des huiles végétales, il s’est affaissé de 19,2% en juillet, tombant ainsi à son niveau le plus bas depuis 10 mois. «Les cours de tous les types d’huile ont chuté en raison des abondantes disponibilités exportables prévues en Indonésie pour ce qui concerne l’huile de palme, de la nouvelle récolte abondante d’huile de colza qui est prévue et d’une demande d’huile de soja qui est restée atone. Les prix de l’huile de tournesol ont eux aussi accusé une baisse marquée, dans un contexte de demande mondiale à l’importation limitée, malgré les incertitudes persistantes quant à la logistique dans la région de la Mer noire. La baisse des prix du pétrole brut a également tiré les valeurs des huiles végétales vers le bas», explique le communiqué de la Fao.

Egalement, son indice des prix des céréales a cédé 11,5% pendant le mois de juillet, mais reste tout de même en hausse de 16,6% par rapport à sa valeur de juillet 2021. Selon la Fao, les prix de toutes les céréales représentées dans l’indice ont chuté, la plus forte baisse étant à mettre sur le compte des prix mondiaux du blé, qui perdent pas moins de 14,5% en réaction à l’accord conclu entre l’Ukraine et la Fédération de Russie au sujet du déblocage des principaux ports de la Mer noire et du fait de l’arrivée des disponibilités saisonnières issues des récoltes en cours dans l’Hémisphère nord.

Par ailleurs, renseigne toujours la Fao, les prix mondiaux des céréales secondaires ont reculé de 11,2% en juillet et ceux du maïs, cédant 10,7%. Un recul qui s’explique lui aussi, en partie, par l’accord concernant la Mer noire, ainsi que par l’accroissement des disponibilités saisonnières en Argentine et au Brésil. Les prix internationaux du riz ont également enregistré leur première baisse en 2022.

«L’indice Fao des prix du sucre a fléchi de 3,8% depuis juin, sur fond d’inquiétudes en ce qui concerne la demande future, compte tenu du nouveau ralentissement de l’économie mondiale qui est attendu et en raison de l’affaiblissement du real brésilien et d’une baisse des prix de l’éthanol qui a donné lieu à une production de sucre plus importante que prévu au Brésil, au cours du mois de juillet. Les informations indiquant une hausse des exportations et des perspectives de production favorables en Inde ont également contribué à la baisse des prix mondiaux du sucre, tandis que le temps chaud et sec dans l’Union européenne, qui suscite des inquiétudes quant aux rendements de la betterave à sucre, a empêché une baisse plus nette des prix», détaille le document de la Fao.

En outre, l’indice Fao des prix des produits laitiers a cédé 2,5% par rapport à juin, sous l’effet d’une activité morne sur les marchés, mais s’est tout de même établi à une moyenne supérieure de 25,4% à celle de juillet 2021. «Les prix des laits en poudre et du beurre ont baissé, tandis que ceux du fromage sont restés stables, soutenus par la demande dans les destinations touristiques européennes.»

«L’indice Fao des prix de la viande a lui aussi reculé en juillet, de 0,5% par rapport à juin, du fait de l’affaiblissement de la demande à l’importation de viandes bovine, ovine et porcine. En revanche, les prix internationaux de la volaille ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, en raison d’une solide demande mondiale à l’importation et d’un resserrement de l’offre dus aux épidémies de grippe aviaire dans l’Hémisphère nord», indique la Fao.
lequotidien

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