L’ association » Vacances vertes » en partenariat avec l’Ong » natural justice « , (justice climatique), a organisé, samedi passé, la 3eme édition de la marche pour l’autonomisation des femmes par l’entrepreneuriat vert. A la fin de la marche, elles ont lu un mémorandum de plaidoyer qui invite à changer de trajectoire pour aller vers une justice climatique.
Venues du Delta du Saloum, de mboro, de Bayakh, Kayar, Mbour, Fissel, de Saint Louis, Diourbel et Ziguinchor, ces femmes se sont mobilisées pour réclamer le respect des engagements pris par l’État du Sénégal et lancer un cri d’alerte sur leurs préoccupations spécifiques, à 5 jours de l’ouverture des négociations sur la Cop 28 prévue du 30 novembre au 12 décembre, à Dubaï.
Dans leur mémorandum, ces femmes rurales, affectées par la perturbation des écosystèmes, la perte de la biodiversité, l’insécurité alimentaire et la pauvreté, ont exprimé à l’endroit des autorités, un changement de trajectoire pour préserver la nature qui est pour elles un outil de travail.
A la suite de leur mémorandum destiné au Chef de l’État, les femmes ont prévu de poser d’autres actes majeurs comme : l’organisation de missions de reconnaissance et de documentation, l’organisation de fora et de marches de sensibilisation, ainsi que la mise en œuvre expérimentale du projet Naforet. Les femmes comptent aussi dérouler la campagne » une femmes, un arbre « , pour apporter des réponses écologiques adaptées à la sauvegarde de l’environnement et à l’atteinte de leur autonomisation économique au sein de leur terroir.
Selon Khady Camara, Présidente de l’association, l’inaction climatique pèse lourd sur la santé humaine et plonge plus de 56 millions de personnes dans la faim.
Au même moment le Programme alimentaire mondial (Pam) a déclaré dans ses rapports que 333 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë du fait des chocs climatiques.
Poursuivant, elle a rappelé que les rapports du Cop 28 ont suffisamment alerté sur les dangers de l’inaction climatique et l’ampleur du chemin qu’il reste à parcourir pour rester dans les clous de l’Accord de Paris sur les contributions déterminées au niveau national (Cdn). »
Les conséquences de la hausse des températures sont visibles et se caractérisent par un long cyclone tropical jamais enregistré en Afrique australe, par des vagues de chaleur, des incendies de forêts records. Les pluies qui sont arrivées après trois ans de sécheresse ont provoqué des crues soudaines et des déplacements massifs, plutôt qu’un soulagement pour les populations « , a informé Khady Camara.
Mouhamadou Lamine Seck de l’Ong « natural justice » a quant à lui, plaidé pour l’effectivité du fonds climat qui permettrait de soulager les femmes qui habitent des zones côtières fortement affectées par les changements climatiques.
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