Le projet d’Atlas des oiseaux du Sénégal a été lancé à l’Université Cheikh Anta Diop, à Dakar, le 20 novembre 2023. Le lancement a réuni diverses parties prenantes, notamment l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la Station ornithologique suisse, la Direction des parcs nationaux du Sénégal (DPN), le Département des Aires marines communautaires protégées du Sénégal (DAMCP), Nature communauté et développement (partenaire de BirdLife au Sénégal), Wetlands International Afrique, Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Centre de suivi écologique du Sénégal (CSE), Direction des eaux et forêts, de la chasse et de la conservation des sols du Sénégal (DEFCCS) et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), a informé un communiqué diffusé à Dakar le 28 novembre 2023.

Le projet d’atlas des oiseaux du Sénégal est une initiative de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec le soutien du Plan d’action pour les oiseaux migrateurs terrestres d’Afrique-Eurasie (AEMLAP). Ce projet est une première pour un pays francophone d’Afrique et fait partie intégrante du projet d’atlas des oiseaux d’Afrique.

D’après le communiqué, l’Afrique présente une grande diversité aviaire, avec plus de 2 400 espèces d’oiseaux, dont plus de 1 300 espèces en Afrique de l’Ouest. La situation géographique du Sénégal offre une diversité d’écosystèmes qui sont importants pour la conservation de la biodiversité, en particulier des oiseaux, allant des oiseaux de mer aux oiseaux de forêt et de savane.

La même source a fait valoir que le projet sera développé en collaboration avec les acteurs locaux tels que les différents services du ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, les associations de la société civile, les clubs d’ornithologues, les éco-gardes des aires protégées et les guides d’écotourisme, ainsi que les organisations internationales.

« Il existe déjà un atlas des oiseaux d’Afrique.

Elle ajoute qu’il s’agit d’une étape importante car auparavant, l’atlas des oiseaux d’Afrique ne concernait que les pays anglophones, à savoir l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya. Il s’agit du premier atlas d’oiseaux pour un pays francophone », a déclaré le Dr Ngoné Diop, professeur de recherche au département de biologie animale de l’université Cheikh Anta Diop et co-initiatrice du projet.

Après l’atelier du projet d’atlas des oiseaux du Sénégal, le Dr Yvette Diallo, responsable de la conservation de la voie de migration de l’Atlantique Est à BirdLife International, s’attend à ce que le public se joigne au projet. « Pour moi, c’est le défi majeur de ce projet.

Au delà de l’implication des acteurs, il faut aussi que les citoyens sénégalais s’approprient ce projet qui contribuera à la conservation de la biodiversité et des oiseaux en général. Il aidera les décideurs à restaurer et à mettre en œuvre des mesures de conservation ».

Alain Jacot, membre de la Station ornithologique suisse, partenaire du projet, a souligné l’importance d’une telle initiative pour la conservation des espèces et des habitats dans lesquels elles hibernent.

« Dans ce plan d’action, nous nous concentrons sur la prévention et la protection des espèces menacées. Nous essayons de savoir où vont ces oiseaux. Pour ce faire, nous avons besoin de projets de surveillance et d’atlas dans le cadre desquels les gens vont compter les oiseaux ».

Moussa Ka, représentant de Nature communauté et développement pour le nord du Sénégal a déclaré, dans le texte, que « le Sénégal a un grand potentiel ornithologique.

La réussite de ce projet d’atlas permettra d’accroître les connaissances sur les espèces d’oiseaux. Mais surtout, il nous permettra de mieux rendre compte des espèces avec des données fiables, afin de mieux élaborer des projets de conservation ».

L’objectif global de cet atelier est de mettre en place des mécanismes de collecte de données actualisées et fiables sur la distribution des oiseaux pour l’atlas des oiseaux du Sénégal. Pour ce faire, le projet s’appuiera sur des approches d’éducation à l’environnement pour sensibiliser aux oiseaux et à la conservation, en réunissant des personnes de différents secteurs et en leur montrant l’importance des projets de suivi basés sur la science citoyenne.

En plus des recherches déjà menées sur l’avifaune sénégalaise, le projet favorisera l’amélioration des politiques de recherche sur les oiseaux en adoptant des approches de planification de la conservation basées sur des données actualisées et fiables.

VivAfrik

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