Le procureur de la République financier a relancé l’affaire des Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Selon Libération, il a requis la levée de l’immunité parlementaire des anciens ministres Amadou Ba et Birima Mangara.

Le procureur de la République financier ne badine pas. Il a relancé le dossier sur l’Expropriation des Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA qui étaient sur la table du juge du deuxième cabinet du Tribunal Hors classe de Dakar depuis 2022.

Selon Libération qui donne l’information dans son édition de ce lundi 3 février, le Parquet financier a requiert l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de l’homme d’affaires Tahirou Sarr et l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Mamour Diallo, l’ancien Directeur des Domaines.

Ce n’est pas tout, nos confrères ajoutent que le Ministère public a également demandé au juge « l’engagement des démarches nécessaires en vue de lever l’immunité parlementaire des députés Amadou BA (ancien Premier ministre) et Birima Mangara, (ancien ministre du Budget) ».

C’est au juge du deuxième cabinet donc que revient le dernier mot « après l’exécution d’une délégation judiciaire confiée à la Sureté urbaine (SU) depuis le 30 septembre 2024.

Au coeur de cette escroquerie foncière, Me So Alias Lenine, avocat des héritiers

A souligner que c’est affaire d’escroquerie foncière impliquant les Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA oppose les héritiers Mboya Gueye, Rokhaya Thiaw, Ousmane Samba et autres contre Seydou Sarr, dit Tahirou Sarr et X.

L’avocat Me Abdourahmane SO dit Lénine, son clerc El Hadji Seye, et d’autres acteurs encore anonymes, sont également accusés d’escroquerie sur les deniers publics, complicité d’escroquerie, ainsi que pour faux et usage de faux en écritures privées.

Me So et son clerc, Seye, se retrouvent au cœur de l’enquête menée par la SU, pour la bonne et simple raison que Tahirou Sarr aurait validé devant les enquêteurs l’authenticité de procès-verbaux de conciliation, ceux des réunions n°0872 du 8 mai 2014 et n°2218 du 18 décembre 2014.

Ces documents, censés justifier les indemnisations des familles, attesteraient de paiements effectués par chèques, remis entre les mains de Me So, pour un total de 257 460 000 FCFA pour les deux premiers titres fonciers, et 328 000 000 FCFA pour le dernier.

Et selon les éléments de l’enquête, Tahirou Sarr s’est avéré incapable de fournir les copies de ces chèques, encore moins le numéro du compte à partir duquel ils auraient été émis.

Les héritiers Mboya Gueye, Rokhaya Thiaw et Ousmane Samba, les véritables ayants droit, sont tombés des nues en apprenant que leur avocat, Me So, avait à leur insu, négocié avec T. Sarr un rachat de leurs créances foncières. Sans en être informés, ils ont découvert que, Me So aurait secrètement convenu avec Tahirou Sarr d’un rachat de leurs créances foncières, basé sur des procès-verbaux de conciliation établis en 2014.

Pourtant, les héritiers contestent avec force ces documents, pointant des incohérences aussi grossières que troublantes : L’un des signataires serait décédé au moment de la signature, tandis qu’un autre se trouvait hors du territoire national. Aux yeux des héritiers, ces éléments sont des preuves irréfutables d’une machination ourdie contre eux, une trahison déguisée sous le sceau de la légalité.

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