Mis en œuvre au Sénégal par Global Green Growth Institute (GGGI) en français : Institut mondial pour la croissance verte sur financement de la Fondation Bill & Melinda Gates, la deuxième phase du « Promouvoir l’assainissement urbain inclusif grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest » a été officiellement lancé, ce jeudi 26 octobre 2023 à Dakar lors d’un atelier visant à mettre en place un comité technique composé des acteurs clé de la thématique.

En effet, pour poursuivre et élargir le dialogue sur la thématique assainissement et changement climatique, la Fondation Bill et Melinda Gates a réaffirmé son engagement en soutenant la mise en œuvre de la phase deux de ce projet, non seulement au Sénégal, mais également au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

La représentante résidente de GGGI au Sénégal a souligné, lors de son discours inaugural de cet atelier que « cette nouvelle étape se concentrera sur trois résultats majeurs à savoir une meilleure compréhension des opportunités de résilience climatique dans le secteur de l’assainissement ; une meilleure intégration de l’assainissement dans les politiques climatiques, en particulier dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Sénégal et l’exploration d’opportunités d’investissements dans la gestion intégrée de l’assainissement et des déchets solides, pouvant faciliter la mobilisation des financements ».

Poursuivant son allocution, Assana Magagi Alio a renchéri : « nous restons convaincus à GGGI que ce projet s’aligne parfaitement avec les priorités de l’Etat du Sénégal en matière d’assainissement et de climat et permettra de contribuer à l’atteinte des ODD (Objectifs de développement durable) au Sénégal, notamment l’ODD 6 et l’ODD 13 ».

Aux de la représentante résidente de GGGI au Sénégal, le projet « Promouvoir l’assainissement urbain inclusif grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest » « revêt une importance capitale pour nous, car il illustre notre engagement envers un avenir plus durable tout en renforçant notre rôle en tant que catalyseur de la croissance verte à l’échelle mondiale ».

De plus, a-t-elle confié à qui veut l’entendre, au niveau régional, cette initiative sert de modèle pour développer une approche intégrée de l’assainissement et de la résilience climatique réussie. Elle favorise également la coopération entre les pays d’Afrique de l’Ouest, pour un meilleur partage des connaissances et des bonnes pratiques entre pairs.

Cette deuxième phase constitue, selon Mme Alio, une aventure passionnante qui laissera une empreinte sur le Sénégal, la région et en fin de compte, sur notre planète sachant que l’assainissement urbain inclusif constitue un pilier essentiel de l’engagement des acteurs en faveur de la croissance verte et de l’adaptation au changement climatique.

Pour sa part, le directeur de l’assainissement au ministère de l’Eau et de l’Assainissement souhaite que les résultats du projet soient atteints.

Parmi ces résultats, Omar Sène, cite ceux relatifs à une meilleure intégration de l’assainissement dans la CDN, dans les MRV. Il y a également les questions de l’intégration entre les déchets solides et l’assainissement liquide mais aussi des questions d’économie circulaire. Enfin, le directeur de l’assainissement s’attend à « des meilleurs échanges entre sénégalais et les autres pays impliqués dans ce projet notamment le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire dans la perspective de partage d’expériences, de partage de connaissances afin que les leçons apprises par les uns et les autres puissent être partagées et vulgarisées de manière à ce qu’elles puissent inspirer le reste du monde entier ».

Rappelons que la première phase de ce projet, mise en œuvre entre juin 2019 et achevée en décembre 2022, a permis d’obtenir des avancées notables accomplies au Sénégal, notamment.

De l’avis de Assana Magagi Alio, ces avancées sont entre autres l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre pour le secteur de l’assainissement au Sénégal, ayant permis de corriger les chiffres attribués à ce secteur en intégrant les systèmes d’assainissement non collectifs. Le but de cette étude est de pouvoir actualiser les projections de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) pour ce secteur ; la contribution à l’élaboration de la nouvelle norme NS 17074 sur les ouvrages d’assainissement autonome au niveau domiciliaire, qui a été adoptée en février 2021.

A ces avancées, s’ajoutent l’étude de faisabilité pour des incitations fiscales et financières pour le secteur de l’assainissement, suivi de plaidoyers pendant la formulation du nouveau projet de code des investissements, ayant permis l’intégration des services d’assainissement dans les investissements éligibles, avec un seuil d’investissement ramené à 10 millions CFA, pour le rendre accessible aux PME/PMI ; l’élaboration de la stratégie Kaolack ville verte, de sa feuille de route.

L’étude de faisabilité de services d’assainissement autonome à Kaolack et Kolda, axé sur les toilettes publiques marchandes et le traitement/valorisation des boues de vidange ; la mise en place d’un mécanisme de financement des toilettes publiques marchandes dans les villes secondaires d’une valeur de 200 millions CFA, à travers un modèle de partenariat publique-privé, en partenariat avec ORABANK et les différentes communications sur le lien entre assainissement et changement climatique, notamment à l’occasion du forum mondial de l’eau et du congrès de l’AFWASA sont à inscrire dans les avancées de la première phase de ce projet.

 VivAfrik

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version