Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a annoncé hier, lundi 17 février, au cours d’un point de presse tenu à Dakar, une grève de 48 heures à compter de ce mardi 18 février. Ce mot d’ordre sera observé sur toute l’étendue du territoire national avec respect des urgences médicales.
Le Sames vient de poser le premier acte de son plan d’action de cette année qui consiste en une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février courant avec respect des urgences sur tout le territoire sénégalais. En point de presse hier, lundi 17 février à Dakar, les camarades de Docteur Mamadou Demba Ndour ont soutenu que cette décision fait suite à la tenue, le 15 février 2022, d’une réunion extraordinaire consacrée à l’analyse de la situation et qui a été élargie à tous les secrétaires généraux de zone mais également des sections.
Ainsi, après analyse, le secrétaire général national adjoint chargé des affaires médicales du Sames, Dr Diabel Dramé, a avancé : « il a été constaté une inertie du gouvernement du Sénégal depuis le dépôt du préavis des grèves en décembre 2023 suivi d’un rappel en décembre 2024. Malgré 14 rencontres avec l’Etat du Sénégal, aucune proposition concrète n’a été actée jusqu’ici ».
Pour apporter des éclairages à cette inertie du gouvernement évoquée par le Sames, les acteurs sont revenus sur leur situation dite préoccupante mais également sur les conditions difficiles d’exercice de leurs collègues médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes.
« Cette démarche vise à préserver le climat social apaisé mais aussi à mettre l’Etat du Sénégal devant ses responsabilités quant au désagrément qui pourrait survenir lors de la mise en œuvre de ce plan d’action.
Le Sames ne réclame que de meilleures conditions de travail pour une offre de santé de qualité pour nos chères populations » a fait savoir Dr Dramé.
Et d’ajouter : « cet état de fait a motivé les revendications qui tournent essentiellement autour du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique pour soulager bien les structures sanitaires du pays, de la gestion démocratique des ressources humaines à travers un appel à candidature lors des nominations à des postes de responsabilité, du régime indemnitaire qui souffre d’une incohérence, de la revalorisation de la pension de retraite quand on sait que le médecin devenu un ancien fonctionnaire demeure très vulnérable et précaire car se retrouvant avec une pension de retraite dérisoire ».
Un autre point évoqué dans la plateforme revendicative du Sames est la construction progressive de nouveaux hôpitaux au niveau des départements pour rafraîchir les soins de qualité aux populations, arriver à l’accélération de la mise en oeuvre de la couverture sanitaire universelle en passant d’abord par le remboursement de la dette due aux structures sanitaires et enfin du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux qui tardent à être matérialisés.
sudquotidien