Au Sénégal, plusieurs fêtes religieuses sont célébrées chaque année. Le grand Magal de Touba fait partie de ces fêtes. Chez les mourides c’est même l’événement le plus important. Il commémore le départ de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme, en exil. Une occasion pour les mourides du monde de célébrer la grandeur de Bamba. Mais le fils de Sokhna Diarra a traversé de nombreux obstacles pour parvenir à avoir ce qu’il a aujourd’hui. Raison pour laquelle il est célébré par tout le monde.

Cheikh Ahmadou Bamba a payé un lourd tribut dans sa mission d’être le «serviteur du prophète». Les colons voyant en lui un potentiel un décidé de régler ce problème à leur manière. Ainsi commencent les épreuves pour celui qui avait reçu l’ordre de la part de son « Seigneur de mener les hommes vers Dieu, le très haut ». En 1895, il est arrêté par le pouvoir colonial et emprisonner à Saint-Louis.

Traduit devant le Conseil Privé le 5 septembre, il fut condamné à la déportation au Gabon. Il quitte Dakar à bord Pearl hamboir le 20 septembre de la même ainsi. Ainsi commence un exil qui dira plus de sept (7) ans. Un voyage avec un itinéraire long et périlleux a mené «Khadimou Rassoul» (Le serviteur du prophète) en forêt équatoriale où son séjour s’est déroulé dans un contexte défavorable et plein de risques. Au point que de nombreux personnes se demandent comment Cheikh Ahmadou Bamba, petit de taille, a pu survivre à ces épreuves.

C’est ce voyage d’exil et les exploits de Serigne Touba, qui sont commémorés ce 15 septembre 2022 sous l’appellation de Magal. Alors le Magal va au-delà du folklore que certains en font. Le vénéré disait qu’i «entre deux Mourides, si l’un se préoccupait davantage du Grand Magal de Touba, il ne cessera de voir des titres de prééminence qu’il aura sur l’autre ». Une phrase qui explique l’importance de célébrer ce grand événement du calendrier mouride.

« J’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait, à s’unir à moi dans la reconnaissance d’Allah chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouvera sur terre », tel était l’appel de Cheikh Ahmadou Bamba entendu par son fils Serigne Falllou. Ce dernier avait invité tous les fidèles à vernir célébrer l’événement dans la ville sainte. La célébration du Magal n’est pas le folklore véhiculé par les médias. « La célébration véritable du magal s’articule autour de la récitation du Coran, des Khassidas et le berndé (repas partagés) », renseigne Dieuwerine Fallou.

Lors du Magal, des millions de Kamil sont récités. Les hauts parleurs vibrent, durant toute cette période, au rythme des poèmes de Serigne Touba. « C’est cela que Serigne Touba nous a appris. C’est dommage de voir que certaines personnes détourne le Magal de ses origines. Nous sommes des talibés assujettis au ndiguël (ordre) nous devons retourner à l’orthodoxie mouride. C’est là que se trouve notre salut ici-bas et dans l’au-dela », rajoute Dieuwerine Fallou trouvé dans son magasin de vente d’accessoires mourides.

Le magal est une fête qui marque à la fois les débuts des épreuves endurées par Cheikh Ahmadou Bamba pendant son exil jusqu’en 1902. Mais aussi l’aboutissement de sa mission en tant que «serviteur du prophète». Cette grande victoire de l’islam doit être vulgarisé davantage. La jeune génération mouride devrait revisiter la vie et l’oeuvre du vénéré pour ne pas se perdre dans les turpitudes de cette vie mondaine. Car Mame Bamba est l’héritier de tous les prophètes et leur incarnation.

xibaaru

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