Les responsables d’organisations d’éleveurs du département de Podor, une commune du nord du Sénégal, sollicitent des nouvelles autorités une plus grande attention pour la protection de l’environnement par une lutte hardie contre les feux de brousse.

Aboubacry Diallo, président de la Maison des éleveurs (MDE) de Podor a profité d’une assemblée générale organisée dimanche 14 avril 2024 à Nguendar, un village de la commune de Ndiayène Pendao. L’objectif de la réunion était de faire le point sur la situation alimentaire du cheptel en cette période de soudure.

« Nous invitons les nouvelles autorités à faire de la protection de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles une priorité pour le développement de l’élevage, confronté à des cas récurrents de feux de brousse », a déclaré M. Diallo, au terme de la rencontre qu’il a présidé et qui a enregistré la présence de tous les responsables de sections.

Selon lui, l’élevage au Sénégal et dans le Sahel est de type essentiellement extensif.

« Donc, il faut une bonne gestion du tapis herbacé qui passe par une protection et une lutte contre des éléments destructeurs dont le feu », a-t-il exhorté.

Il s’est désolé du fait que « le principal obstacle à l’alimentation du cheptel est la destruction des pâturages causée par les feux de brousse.

C’est la source de plusieurs de nos difficultés », renchérissant que dès qu’un feu se déclare dans une localité, ce sont de nombreux cas de pertes qui sont enregistrés.

« Outre les nombreux hectares de tapis herbacé détruits, il y a souvent des arbres brûlés, des habitations incendiées, parfois aussi des petits ruminants morts calcinés et même des vies humaines », a-t-il déploré. Il a rappelé le feu de brousse survenu à Doumnga Lao où cinq personnes avaient été tuées en 2022.

Il y a aussi celui de Mbolo Birane qui avait calciné plus de 150 moutons.

Le président de la Maison des éleveurs de Podor a aussi plaidé pour un renforcement accru en camions citernes, du carburant, des équipements et divers moyens pour les services départementaux des eaux et forêts, pour faciliter la lutte contre ce fléau.

Il sollicite des collectivités territoriales « une plus grande implication dans ce combat » en vertu de la loi sur la décentralisation.

Selon M. Diallo, les éleveurs de Podor saluent le couplage agriculture et élevage en un seul ministère dans le nouveau gouvernement.

« Toutefois, nous ne voulons pas être les parents pauvres de cette nouvelle politique », a prévenu Aboubacry Diallo.

Il a rappelé à cet égard que « l’élevage est un secteur important de notre économie nationale », soulignant que « les éleveurs veulent absolument le renforcement des acquis, comme la journée de l’élevage, le FONSTAB, entre autres ».

VivAfrik

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