L’histoire se situe aux alentours de 1916 pendant l’occupation ottomane du Liban. Un petit paysan du nom de Salem et sa mère, fuyant la guerre, partent rejoindre le père à Kaolack au Sénégal. Espérant trouver refuge, paix et consolidation là-bas en Afrique, Salem sera adulte au prix de la révélation de la cruauté et la turpitude des hommes même si le succès et l’amour lui sourient.Son père, quant à lui, reste profondément aimé et idéalisé mais ses propres blessures morales l’empêchent de vivre au grand jour.

Dans son ouvrage intitulé « Arachide » paru aux Editions Présence africaine en 1997, l’écrivain libanais Mohamed Taan évoque en quelque sorte l’immigration Libanaise au Sénégal à travers des thèmes comme la guerre, l’exode, la faim, l’émigration ». Le roman de 220 pages du chirurgien de profession parle aussi de la détresse d’être en pays étranger mais aussi la force du combat quotidien, l’ivresse de triompher de l’adversité, la capacité de s’adapter aux situations nouvelles, de s’ouvrir à la richesse et à la culture d’autres terres… ».

«Au départ ce livre était un scénario intitulé « Le père, le fils et la légion » que j’ai proposé au cinéaste Nouri Vouzit détenteur d’un prix pour son film « Les sabots d’or ». En réécrivant totalement ce scénario, j’en ai tiré un roman. Arachide est né de mes longues soirées au Nigeria. Ce n’est pas une biographie. J’ai voulu surtout parler de l’enfance, souligner que c’est toujours le destin qui nous mène…», expliquait l’auteur sur le site lorientlejour.

Né au Sud du Liban, Mohamed Taan qui est aussi un féru du cinéma, devient chirurgien après sa sortie de l’Université Paul-Sabatier de Toulouse. Il exerce d’abord au Maroc avant de s’installer à Lagos au Nigéria. Il a publié dix romans traduits en Arabe et en Persan. Son dernier roman intitulé « C’est la faute à Flaubert » parle de l’homosexualité de l’écrivain français.

sudquotidien

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