Pour non-respect d’un protocole d’accords qui les lie à la mairie de Malika, les récupérateurs ont confisqué les clefs du poste de santé et menacent de fermer l’école publique. Pointé du doigt, le maire, Mor Talla Gadiaga, n’a pas voulu réagir.

 La décharge de Mbeubeuss est loin de se débarrasser de ses maux. Après les concessionnaires, hier encore les récupérateurs de la décharge ont pris d’assaut la maison communautaire ainsi que l’école publique Diamalaye de la localité pour pointer du doigt le maire Mor Talla Gadiaga d’avoir violé le protocole d’accords signé il y a quelques années. Que s’est-il passé ? Selon Pape Ndiaye, porte-parole, et ses camarades, qui ont fait face à la presse, c’est pour rappeler la genèse de l’histoire. «Il y a quelques années, le maire, Mor Talla Gadiaga, avait reçu un fonds d’une partenaire pour la construction d’une école. N’ayant pas de terrain pour construire cette école, il est venu nous voir. Nous lui avions fait savoir que nous disposons d’un terrain qui était un poulailler. Sur ce, le maire Gadiaga nous a demandé de lui octroyer ce site, en échange de nous reconstruire la maison communautaire.» Le marché est conclu par un protocole d’accords signé entre les deux partis.

Ainsi, le maire construit l’école élémentaire que nous avons pris le soin de visiter sous l’escorte des récupérateurs de la décharge de Mbeubeuss. L’école de la localité de Mbeubeuss voit le jour. «Le maire revient puis démolit la maison communautaire avant d’y construire un poste de santé. C’est ainsi que nous nous sommes rendu compte que nous avons été grugés par Mor Talla Gadiaga. Mieux, ce site nous a été acheté par un bailleur de fonds à travers un programme dénommé programme live. C’est une branche rattachée aux Nations unies qui avait acheté cette parcelle avec un bail en main. Le bailleur avait pris tous les soins de disposer des papiers légaux. Aujourd’hui, le maire, Mor Talla Gadiaga, veut nous le reprendre de force», renseigne M. Ndiaye.

Face la presse, les récupérateurs de la décharge ont décidé de faire face au maire de la localité. Massés devant le poste de santé, ils sont allés récupérer les clefs du poste de santé auprès du gardien. Le sous-préfet des Niayes, informé de la situation, a aussitôt saisi les protagonistes pour la restitution des clefs. Mais, les récupérateurs lui ont opposé un niet catégorique, avant de lui faire savoir que le site où est construit le poste de santé leur appartient. «Nous sommes prêts à nous faire massacrer par l’Etat. Le maire, Mor Talla Gadiaga, nous a fait savoir, avoir perdu le protocole. Mais dans quel pays sommes-nous ? Si le maire compte se réfugier derrière l’Etat avec la bénédiction du sous-préfet, cela ne nous ébranle pas. Mieux, pour cette année, l’école publique de Mbeubeuss Diamalaye n’ouvrira pas ses portes. Car nous avons décidé que l’école ne fonctionnera pas. Car c’est notre site.»

Le maire de Malika, Mor Talla Gadiaga, n’a pas voulu réagir aux nombreux appels des journalistes. Des messages lui ont été envoyés, mais en vain. L’adjoint au maire, joint par téléphone, non plus n’a pas voulu se prononcer. Toutefois, des proches du maire rassurent qu’ils vont se prononcer dans les jours à venir.
lequotidien

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