Avec le déroulement des travaux du Progeb2, les populations de Keur Massar et des autres sites inondés ne vont plus souffrir. Selon le directeur de l’Adm, Cheikh Issa Sall, ces soucis seront bientôt de vieux souvenirs.

Cheikh Issa Sall, qui a présidé ce lundi, à Saly, l’ouverture de l’atelier consacré au processus de révision du Plan stratégique de l’Agence de développement municipal (Adm), a invité les populations de Keur Massar à être patientes. Pour lui, avec la fin des travaux, leurs souffrances seront conjuguées au passé en rappelant que le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep2), lancé en 2012, conçu comme étant une composante du Plan décennal de lutte contre les inondations, procède par programmes. Il dit : «On planifie tout ce qu’on fait. On n’intervient pas de manière conjoncturelle.

On a commencé par Cité Soleil, Dalifort, Médina Gounass, Nietty Mbar, Wakhinane. Et dans toutes ces zones, on ne parle pratiquement plus d’inondations.» A Keur Massar, il faut être patient. «On n’a pas encore couvert tout le département. Mais dans les zones qui sont actuellement couvertes par le Progep2, il n’y a plus d’inondations. C’est le cas à l’Unité 3 de Keur Massar où le ministre de l’Intérieur, alors en visite, avait l’eau à hauteur de plus d’un mètre. Aujourd’hui, il n’y a plus d’eau après les fortes précipitations. C’est la même chose à Camille Basse, Cité municipale, Cité Ucad, etc. Il y a donc beaucoup de localités au niveau du département qui sont actuellement protégées des inondations», évalue Cheikh Issa Sall.

Le directeur de l’Adm rappelle que le Progep2 a une durée de cinq ans. «Il vient de démarrer et doit se poursuivre», précise le maire de Mbour. Il rassure les populations de Keur Massar en promettant des lendemains moins anxiogènes. «Nous allons accélérer les travaux parce que nous savons que les inondations constituent une urgence. Mais sachez-le, là où on traverse, il n’y a plus d’inondations ; c’est la réputation du Progep 2 que nous nous sommes engagé à respecter et à préserver. Donc pour Keur Massar, tout ce qu’on peut demander aux populations, c’est un peu de patience en attendant que les travaux puissent se faire dans les règles de l’art. On ne veut pas confondre vitesse et précipitation : on veut faire les travaux en respectant les normes et standards internationaux. Et qu’à la réception, tous ces quartiers soient non seulement libérés des eaux, mais également seront aménagés», promet Cheikh Issa Sall.

Par ailleurs, il certifie que ces ouvrages respectent les normes. «Car au-dessus de ces canalisations, il y aura des routes drainantes ainsi que de l’éclairage public et les espaces qui seront libérés par ces ouvrages seront aménagés», enchaîne-t-il.

Interpellé sur la situation des inondations à Mbour avec certaines routes impraticables, Cheikh Issa Sall salue l’efficience des ouvrages installés à Mbour et qui ont atténué les inondations. «Ce qu’il faut souligner à Mbour, c’est qu’avec notre arrivée, il n’y avait aucune motopompe positionnée au niveau du périmètre communal. Aujourd’hui, il y a plus d’une vingtaine de motopompes et d’électropompes qui sont installées à travers la ville. Cela nous offre la possibilité d’évacuer les eaux qui, d’habitude, restaient cinq à six mois dans certains quartiers. Ces eaux sont évacuées en trois jours. C’est un motif de soulagement pour les populations de Mbour», note l’édile de la ville. Par contre, le maire de Mbour admet qu’il existe encore des points bas et des quartiers à risque dans la ville. «Après l’hivernage, on va réaliser des canalisations pour drainer les eaux vers la canalisation principale. Elles seront ensuite déversées à la lagune ou à la mer.

C’est donc un travail continu que nous sommes en train de faire. Ce qu’on peut faire dans l’immédiat, c’est d’être aux côtés des populations, à leur chevet, en amenant des motopompes. On a même, dans certains quartiers, confié la gestion de ces dispositifs à des jeunes, des Asc ou aux comités de gestion de certaines mosquées. Ce qui fait qu’on niveau de Mbour, même lors du passage du ministre de l’Intérieur, il était constaté qu’il n’y avait pas grand-chose par rapport au Plan Orsec, que la commune et les sapeurs-pompiers avaient déjà pris les dispositions pour soulager les populations», déclare M. Sall.

Lors de cet atelier ouvert hier à Saly, l’Adm va réactualiser son plan stratégique adopté en 2016 pour dix ans (2016-2025). Ainsi, l’Adm veut avoir un plan stratégique pour cinq ans et qui va lui permettre «d’être plus efficace à l’interne mais également d’être plus compétitive» sur le plan de l’environnement institutionnel du pays.
lequotidien

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