Les travaux de dragage de la lagune de Somone, qui avaient démarré en juin 2022, ont été réceptionnés par le Pr Daouda Ngom, Ministre de l’environnement et de la transition écologique (Mete). La cérémonie officielle a eu pour cadre la lagune de Somone. Ces travaux entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième composante du projet Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières (Ccgizc).
Les travaux de dragage de la lagune de Somone, démarrés en juin 2022, ont été réceptionnés la semaine dernière par Daouda Ngom. Ils ont changé le visage de Somone qui voyait sa lagune se rétrécir.
Dans son discours, le ministre de l’Environnement et de la transition écologique a rappelé le rôle central que la zone côtière sénégalaise joue dans le développement du pays.
Selon lui, les activités menées sur le littoral constituent la principale source de revenus des communautés côtières et occupent une place fondamentale dans le tissu socio-économique national.
Toutefois, du fait de ce double enjeu socio-économique et écologique, le littoral subit de multiples pressions liées à la compétition entre secteurs de l’urbanisme, du tourisme, de la pêche artisanale, des habitations, mais aussi des activités agricoles et pastorales, le tout exacerbé par le changement climatique, l’élévation du niveau de la mer et l’intensification des tempêtes, a listé Pr Daouda Ngom.
Ainsi, face aux enjeux spécifiques du littoral sénégalais et aux contraintes auxquelles le pays fait face en matière de gestion, il a magnifié la mise en œuvre d’un processus de Gestion intégrée des zones côtières (Gizc) au niveau national, qui s’est avérée être une étape indispensable pour permettre une gestion durable du territoire côtier sénégalais.
C’est pour pérenniser ces acquis et permettre l’appropriation de la Gizc par les différentes parties prenantes que l’Union européenne a financé un nouveau projet intitulé Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières (Ccgizc) dont la mise en œuvre a démarré depuis janvier 2020.
«Ce nouveau projet, d’un montant de plus de 3, 5 milliards F Cfa, a pour objectif de renforcer une action climatique intégrée au Sénégal, cohérente avec les enjeux socio-économiques et les risques naturels dans la zone côtière. Ainsi, le projet permettra d’améliorer la résilience des communautés côtières face au changement climatique et de promouvoir la gestion intégrée du littoral», a déclaré M. Ngom.
D’ailleurs, il a souligné l’impact de la composante 2 du projet Ccgizc :
«Pour améliorer la résilience climatique locale par des actions de terrain, il a été prévu d’effectuer la restauration du système laguno-estuarien de Somone. En effet, malgré son importance écologique et sa contribution au développement de la localité, la lagune fait face à un ensablement.
Son dragage s’avère ainsi opportun pour la préservation de ses fonctions écologiques», a souligné le ministre de l’Environnement et de la transition écologique.
A terme, ces travaux de dragage de la lagune de Somone vont permettre de maintenir les unités écologiques et leurs liens en vue de préserver la biodiversité et les écosystèmes autour desquels gravitent tous les autres enjeux.
En plus du dragage de 11 sections au niveau des lits majeurs de la lagune, d’autres actions, comme le redimensionnement du Pont catholique à Thiafoura, la reconstruction de l’ouvrage de retenue d’eau dit «Pont Idrissa Seck» et la démolition du déversoir de crue situé dans la réserve de Bandia, non loin du Pont de Nguekokh, ont été retenues dans le projet.
«Ces travaux ont pour finalité de permettre la restauration de l’écosystème côtier de Somone tout en veillant au maintien des activités socio-économiques actuelles, et de permettre d’avoir un retour progressif au fonctionnement hydrologique de base du cours d’eau de Somone.
Le rétablissement de l’équilibre de la rivière de Somone permettrait, avec l’effet de chasse, d’avoir des chenaux plus profonds et des eaux moins salées, et faciliter ainsi la régénération de la mangrove», a conclu le ministre.
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