Le journalisme sénégalais honore ses anciens. Sargal (hommage), dit la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Et des dizaines de journalistes d’hier, sans être péjoratif, ont été honorés aujourd’hui.

Ils sont devant assis dans la salle. Devant, «de si glorieux aînés». Devant assis dans la salle, des doyens, hommes et femmes, cheveux et visages portant les traces du temps. Des journalistes d’hier qu’aujourd’hui honore, et «qui ont montré la voix, inspiré tant de générations». Des visages de la télé d’avant, des voix de la radio d’il y a un certain temps, des plumes d’une presse écrite de quelques ans en arrière…

«Des professionnels des médias comme on n’en trouve plus, qui se sont battus quand tout était difficile et que rien n’était évident, parfois au prix de leur vie, pour imposer le respect de leur métier et des principes qui sous-tendent sa pratique», tel que dit par Migui Marame Ndiaye, l’actuel président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), 12 décembre 2023, quelque part à Dakar : troisième édition du Sargal national de la presse, le 12 décembre 2023.

«L’innovation de cette année, renseigne une note, est la reconnaissance des patrons de presse qui ont contribué à la mise en place d’un cadre propice à l’exercice du travail de journalistes et des correspondants régionaux !»

Des anciens ?

Ce sont des blocs de pierre qui ont offert leur dos pour que les jeunes puissent traverser. Ainsi Babacar Diagne voit-il leur sacrifice.  Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a rendu hommage «à ceux qui ont fait aimer la télévision» à plus d’un. Ceux-là que la passion du métier a plus d’une fois fait  «passer la nuit au cabinet de montage»…

Le reportage, la base
Dans un contexte de «déconstruction» et «d’antihérioïsme», il est louable que des jeunes pensent à honorer les anciens. Pensée du ministre de la Culture et du patrimoine historique.

Et, parce qu’ «il faut toujours remercier l’arbre sous lequel on a ramassé de bons fruits pendant la bonne saison» (Amadou Kourouma, cité par la note de la Cjrs), cette idée de dialogue intergénérationnel sera saluée par Alioune Sow, qui a reconnu la valeur de «dignes fils du pays» qui ont reçu des distinctions.

Madiambal Diagne dans la liste
Mesdames Elisabeth Ndiaye, Courani Diarra, Mame Lika Sidibé, Dié Maty Fall, Maïmouna Guèye, Annette Mbaye d’Erneville, Marie Justine Diogo ont été décorées. Décorés, aussi, messieurs Oumar Seck, Jérôme Diouf, Adama Sow, Amadou Moustapha Diop, Omar Dia, Daouda Diouf, Martin Faye, Ibrahima Sady («Ibou Radio»),  El Hadji Tandakha Ndiaye («Coach»), Maodo Faye, Soly Bourama Dabo, Ibrahima Gassama, Bamba Kassé, Mamadou Ndiaye,  Cheikh Thiam, Habib Demba Fall, Ibou Fall, Odia, El Hadji Ndiaye, Youssou Ndour, Abdoulaye Diaw, Abdoulaye Salam Madior Fall, Madiambal Diagne, Mamadou Amat.

Ce dernier fait remarquer que pour toute profession, «être reconnu par ses pairs et être célébré par ses pairs, je pense que c’est le summum du plaisir». 

Il s’est difficilement arraché le mot «fierté», humblement. Humblement, il reconnaît que si on lui vaut un certain respect, c’est sans doute parce qu’il a essayé de son mieux de faire son travail comme il se devait. M. Amat est aussi enseignant.

En tant qu’enseignant, il a rappelé la chose à la jeune génération : «le reportage, c’est la base du métier de journaliste», a-t-il dit, quand il lui a été demandé de conseiller celles et ceux qui pratiquent la profession qui l’a honoré.

lequotidien

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