Des experts des services météorologiques et hydrologiques nationaux, des représentants de la Fao et du personnel des ministères de l’Agriculture de 21 pays africains, impliqués dans les programmes de vulgarisation et les initiatives de résilience agricole, se sont retrouvés à Thiès, la semaine dernière, dans un atelier de formation sur un nouvel outil de suivi de la campagne agricole dénommé Climtag. L’événement était organisé par le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (Acmad), l’Institut de recherche et innovation belge (Vito) et Ovo, avec la contribution d’Ong locales et de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).

Cette application web, développée par Vito en collaboration avec l’Acmad, permet, selon M. Ousmane Ndiaye, directeur de l’Exploitation de la météorologie au sein de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), «la génération d’informations climatologiques utiles pour le suivi de la campagne agricole afin de mieux assurer la mise à jour du calendrier agricole qui est perturbé par la variabilité et le changement climatique, notamment en zones aride et semi-aride en Afrique». Il pense qu’«il est devenu vital de moderniser l’assistance météorologique à l’agriculture en Afrique», tenant compte des variations devenues plus fréquentes du démarrage, du déroulement et de la fin de la saison agricole.

Un atelier régional s’est tenu à Thiès, autour d’une formation sur l’outil de service climatique pour l’agriculture (Climtag) en Afrique, initié dans l’optique de renforcer les capacités des experts de vingt-et-un (21) pays membres de la Région de l’Omm à l’exploitation de Climtag, qui vise à «mettre en place un cadre de discussion sur les informations climatiques actuellement disponibles et leur utilisation par le secteur agricole au niveau local», «identifier les données climatiques pertinentes sur le changement climatique disponibles sur la plateforme Copernicus et destinées au secteur de l’agriculture», «examiner les indices climatiques exploitables pour le secteur agricole et leur génération avec l’outil Climtag», «organiser des sessions pratiques sur la génération et l’utilisation d’indices pour la planification et l’action d’adaptation locale», «identifier la marche à suivre pour la formation et l’utilisation de l’outil Climtag en Afrique» et «partager les expériences sur les bonnes pratiques au niveau des différents pays».

Les experts, selon qui «l’adaptation est essentielle pour rendre les systèmes agricoles existants résistants aux changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes et pour maximiser le rendement agricole», relèvent que «l’agriculture est fortement tributaire des conditions météorologiques, et donc très vulnérable à la variabilité du temps et aux changements climatiques. Le changement climatique devrait accroître la variabilité météorologique et augmenter la vulnérabilité des régions déjà sensibles, notamment celles qui sont déjà chaudes et sujettes à la sécheresse. Les régimes pluviométriques pourraient se modifier et, avec eux, les calendriers des cultures et le calendrier des activités de gestion». Dr Ousmane Ndiaye et ses collègues remarquent que «pour évaluer les impacts climatiques et concevoir des stratégies d’adaptation solides, il est essentiel d’avoir accès à des informations climatiques fiables et spécifiques à chaque région».

lequotidien

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