Moustapha Sylla, maire de Niakhène, ,par ailleurs vice-président du Conseil départemental de Tivaouane et membre nouvellement élu du Haut-conseil des collectivités territoriales

Ce sont 24 groupements de femmes de la commune de Niakhène, située dans le département de Tivaouane, qui viennent de bénéficier d’un financement de plus de 33 millions F Cfa, dans le cadre de la politique d’autonomisation soutenue par le Conseil municipal de ladite localité, à travers des activités économiques.

La mobilisation de ce pactole de plus de 33 millions F Cfa, dans le cadre de la politique d’autonomisation des femmes, entreprise par le Conseil municipal de Niakhène, à travers des activités économiques porteuses de croissance locale, a pu se concrétiser grâce à un partenariat entre ladite commune et le Cercle des actions pour la République (Car-Nataangue) du ministre Abdou Mboup.

Selon le maire de Niakhène, Moustapha Sylla, par ailleurs vice-président du Conseil départemental de Tivaouane et membre nouvellement élu du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), qui a eu à remettre aux 24 groupements de femmes, ces financements, à travers la Pamecas, «la commune avait déjà en main la formalisation des groupements, car en 2014, à l’arrivée de la nouvelle équipe municipale, les groupements de femmes étaient juste des «mbootaay» (association informelle), donc sans aucune reconnaissance juridique». Il explique que «l’équipe municipale a ainsi engagé la formalisation de ces structures, en les mettant en contact avec le service du développement communautaire de Tivaouane.

C’est ainsi que chaque groupement a maintenant sa reconnaissance juridique, à travers un récépissé». Aussi de souligner : «Certains groupements ont même commencé à créer des Groupements d’intérêt économique (Gie) et des sociétés en bonne et due forme.» Il remarque qu’après cette étape, il y a eu la phase de formation dans différents domaines d’activités économiques, comme l’agriculture, la pisciculture, le maraîchage, la transformation céréalière, la production de savon, d’eau de javel, etc. En termes de financement, l’édile de la ville fait savoir que «la commune a eu d’abord à dégager un montant de 2 millions F Cfa, pour servir d’apport au niveau des structures financières.

Mais à l’époque, le constat a été que le taux demandé par ces institutions financières était trop élevé, par rapport aux activités économiques ciblées par les femmes. C’est ainsi que les 2 millions F Cfa leur ont été remis, et ont été utilisés dans le cadre d’un crédit revolving. C’est par la suite que la commune s’est tournée vers des partenaires et c’est par l’entremise du responsable socialiste Mor Sylla, membre de la coalition Benno bokk yaakaar, qui tient les rênes politiques de la collectivité territoriale, que ces financements ont été obtenus». Ce qui, se réjouit-il, «va permettre aux femmes de Niakhène de consolider le processus d’autonomisation par le maraîchage, l’arboriculture, l’aviculture, la transformation céréalière, etc.»

La présidente des groupements des femmes de Niakhène, Awa Diouf, selon qui «le maire Moustapha Sylla a mis la promotion de la femme au cœur de ses axes prioritaires», se réjouit du fait que «les femmes de Niakhène soient bien formées pour mener des activités économiques». Déjà, informe-t-elle, «elles s’investissent beaucoup dans le périmètre d’expérimentation des étudiants». Aussi de rappeler que d’ailleurs, au moment de l’évaluation de la première phase de ce projet porté par l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans le cadre du programme «Ucad rurale», le maire Moustapha Sylla avait plaidé l’intégration des groupements de femmes et de jeunes de la localité dans le processus d’exploitation.

Ce qui, croient savoir les groupements féminins bénéficiaires, «permettrait aux étudiants et chercheurs de mettre en mouvement les connaissances théoriques et de mieux appréhender les expériences locales en la matière. Une complémentarité qui pourrait forger une expérience encore beaucoup plus solide». C’est ainsi d’ailleurs que 5 groupements de femmes ont été intégrés, dans un premier temps, qui ont eu à travailler dans le périmètre maraîcher. Et en 5 mois, à l’époque, ces groupements ont pu engranger plus de 3 millions F Cfa de recettes.

Une initiative qui a pu ainsi régler le problème du chômage des jeunes et des femmes, mais aussi l’accès à la terre pour cette catégorie sociale.

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