Au moment où les acteurs politiques bandent les muscles, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) poursuit la formation des observateurs sur les méthodes d’observation, dans le cadre du programme ‘’Nietti Élection’’. Après la première cohorte d’observateurs de long terme (OLT) mobilisée la semaine dernière à Thiès, c’est au tour de la deuxième cohorte de se donner rendez-vous sur la Petite Côte. A cette occasion, les parties prenantes sont largement revenues sur les missions principales de l’observateur.

Le rôle de l’OLT, selon le lead manager Cheikh Cissé, c’est d’assister à toutes les étapes du processus électoral, de la révision des listes électorales jusqu’au scrutin, en passant par toutes les autres phases du processus.

‘’Généralement, précise l’expert, ce sont des hommes et des femmes expérimentés qui suivent les élections depuis très longtemps. Mais comme à chaque élection, il y a des innovations, il est toujours bon de se retrouver pour des sessions de mise à niveau. L’objectif est non seulement de contribuer à la lutte contre la violence, mais aussi d’aider à l’éducation électorale des citoyens’’.

Dans ce cadre, il est attendu des observateurs qu’ils soient comme des vigies qui veillent sur tout le processus électoral. Chaque fois qu’il y a des zones dans lesquelles un certain nombre de risques est relevé, l’observateur doit les remonter et s’assurer que les autorités compétentes ont été mises au courant pour pouvoir agir à temps et éviter que la situation ne dégénère.

Selon M. Cissé, les missions d’observation ont aussi pour rôle d’assurer l’éducation civique et électorale tout au long du processus. Ils doivent également s’assurer que les potentiels électeurs sont informés sur tous les aspects clés du processus électoral, afin qu’ils puissent être sensibilisés… en vue de favoriser les conditions d’une participation quantitative et qualitative.

Par ailleurs, les participants ont unanimement exprimé leurs inquiétudes par rapport à la situation actuelle et appelé à l’intervention des médias sociaux. Pour eux, s’il y a cette récurrence des conflits électoraux, c’est surtout parce que les gens n’arrivent pas à s’entendre sur les règles du jeu. Parfois, c’est aussi la bonne foi des uns et des autres qui est remise en cause. ‘’On se rend de plus en plus compte que certaines réformes ne sont pas bien comprises ou sont souvent sujettes à beaucoup de polémiques. Parfois, ce sont des réformes perçues comme des dispositifs visant à éliminer des candidats. Voilà, entre autres facteurs qui polluent l’environnement et favorisent les tensions’’, a relevé le manager du projet.

Il faut rappeler que le programme « Nietti Élection » est mis en œuvre par le Cosce depuis les élections territoriales. Pour les prochaines Législatives, en plus des 46 observateurs de long terme, 390 observateurs de court terme et 460 relais vont être déployés sur l’étendue du territoire national.

seneweb

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