16 des 19 candidats à l’élection présidentielle ont haussé le ton, ce mardi 20 février. Le motif : la date du scrutin qui n’est pas toujours fixée après la décision rendue par les sages du Conseil constitutionnel.

Ainsi, ils ont décrié «le sabotage en cours» du processus électoral par Macky Sall.

«Depuis la Décision du Conseil constitutionnel du jeudi 15 février 2024 annulant le report de l’élection présidentielle tenté par le régime de Macky Sall et enjoignant l’indication d’une nouvelle date dans les meilleurs délais, une lenteur inexplicable est constatée.

Rien n’a été entrepris.

Pourtant, le cadre légal est clairement fixé et aucun obstacle juridique ou de fait ne se dresse contre la fixation d’une date que le Sénégal et la communauté internationale attendent avec impatience et inquiétude », ont fait savoir Aliou Mamadou Dia et Cie dans le communiqué parcouru.

« Cette situation révèle un refus du Président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente »

De plus, avancent-ils, «nous constatons que les opérations électorales peinent à reprendre leur cours normal malgré la décision du Conseil constitutionnel exigeant leur poursuite ».

Les candidats ont soutenu qu’en effet, les mandataires des candidats rencontrent des difficultés pour prendre possession du fichier électoral et tout fonctionne au rythme de la mauvaise volonté du Président Macky pour déclencher le processus de sa succession inévitable.

A leurs yeux, il est manifeste que cette situation révèle un refus du Président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente.

«Le cas du Sénégal est au bout de toutes les lèvres et écorne l’image de notre pays jadis considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique.

Tout porte à croire que Macky Sall n’arrive pas à digérer la mise en échec par le Conseil constitutionnel et le peuple de sa tentative de saboter l’élection présidentielle. Le FC 25 dénonce les tentatives de discréditer nos institutions, notamment le Conseil constitutionnel.

Le FC 25 précise que la responsabilité personnelle de Macky Sall reste engagée dans cette périlleuse entreprise et met également en garde tous ceux qui contribuent, de près ou de loin, au sabotage de l’élection présidentielle », déclarent-ils.

Une conférence de presse sera organisée le jeudi 22 février prochain

Ce faisant, le FC25 se dit déterminé à défendre les droits du peuple et convie la presse nationale et internationale à une conférence de presse le jeudi 22 février 2024 pour annoncer une série d’actions visant à garantir la tenue du scrutin dans les délais impartis.

« Il est impératif que le Président Macky Sall respecte la volonté du peuple sénégalais et fixe une date pour l’élection présidentielle », tonnent-ils.

En tout état de cause, poursuivent-ils, le FC 25 rappelle qu’à compter du 2 avril 2024, il ne sera plus Président de la République du Sénégal. « Il doit respecter le peuple sénégalais qui a toujours fait preuve de maturité en choisissant son Président de la République.

Il ne faut pas lui voler cette occasion !

On ne négocie pas la démocratie et le respect du droit fondamental de voter. Le FC 25 condamne fermement toute tentative de retarder le processus électoral et de violer les droits légitimes des candidats », renseignent les 16 candidats.

Par ailleurs, Pr Daouda Ndiaye et Cie ont pris acte de la décision du Conseil constitutionnel mettant à jour une nouvelle liste de 19 candidats. « Ce qui vient confirmer, s’il en était encore besoin, l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus électoral en cours », font-ils remarquer.

seneweb

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