De plus en plus, les jeunes générations perdent leur lien avec leurs terroirs d’origine. Au village de Hassouka, dans le département d’Oussouye, les craintes concernent surtout l’usage de la langue diola. Dans le cadre de la célébration des Journées culturelles du village, le Secrétaire exécutif du Comité national de la sécurité alimentaire (Se-Cnsa), Jean-Pierre Senghor, a plaidé pour la préservation de ce lien culturel.

La langue est un élément important de l’identité culturelle. Et elle est au cœur des préoccupations des ressortissants de Hassouka, un village du Mlomp, dans le département d’Oussouye. Les ressortissants de ce village se disent très préoccupés par l’avenir de leur langue. En fait, la langue diola est de moins en moins parlée par les fils de ce terroir résidant à Dakar.

«Nous commençons, en réalité, à perdre  nos racines», a fait savoir Jean-Pierre Senghor, le Secrétaire exécutif du Comité national de la sécurité alimentaire (Se-Cnsa), lors des Journées culturelles de Hassouka.

Une initiative mise en place pour l’organisation de la collecte  des fonds pour une participation communautaire au développement de Mlomp. Selon M. Senghor, «de plus en plus, les parents ne parlent plus la langue diola à leurs enfants». Cela, poursuit Jean-Pierre Senghor, «pourrait faire disparaitre la langue diola dans trois générations». Pour lui,  il est très important  de faire  connaitre aux jeunes générations leur village d’origine et leur culture. Ce qui, selon lui, ne peut se faire que par le truchement de la langue.

«La langue est le véhicule par excellence de notre culture.

Or, ce que nous constatons, c’est que de plus en plus, nous avons tendance à délaisser notre langue. C’est une préoccupation que je voulais partager avec vous. Il faut que les langues de la Casamance en général puissent offrir quelque chose de particulier au reste du Sénégal. C’est cette richesse que nous avons et que nous devons partager avec le reste du pays», a-t-il déclaré à l’endroit des ressortissants du village de Hassouka. Jean-Pierre Senghor encourage ainsi les jeunes à prendre le flambeau allumé il y a 40 ans.

Une action qui permettrait de faire en sorte que leur terroir ne tombe pas dans l’oubli.

Ainsi, il leur demande de s’armer de courage et de persévérance. Dans la même veine, il invite aussi les jeunes à retourner vers l’agriculture pour qu’elle soit au cœur du développement de leur terroir. «Cela doit être le moteur de notre croissance économique.

La zone recèle d’un énorme potentiel de développement agricole», a-t-il assuré à ces jeunes qui portent l’avenir des départements de cette localité.

lequotidien

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