Connaître les gestes qui sauvent

Chute, accident domestique, fausse route, arrêt cardiaque… Dans les situations d’urgence, il est essentiel de connaître les gestes qui sauvent pour bien réagir et préserver la vie de la victime. Des gestes que nous devrions tous connaître, surtout si nous accompagnons une personne fragile.

Quelles sont les connaissances de bases à acquérir ? Où se former ? Réponses dans ce dossier en trois parties, qui se concentre cette semaine sur les chutes.

Si tout le monde peut être victime d’un accident, certains arrivent fréquemment aux personnes âgées. C’est le cas des chutes, des fausses routes, des accidents domestiques ou encore des arrêts cardiaques.

Les chutes

Elles représentent 80 % des accidents domestiques des seniors. Si votre proche tombe :

  • _Commencez par vérifier s’il est blessé, conscient ou pas, et rassurez-le.
  • _S’il ne peut pas se relever, appelez les secours : 15, 18 ou 112 et rassurez-le en attendant leur arrivée.
  • _S’il peut se relever, aidez-le, en le tenant fermement, mais sans pour autant le blesser. Revenir en position assise, ou se relever seul, contribue à diminuer l’impact psychologique d’une chute.
  • _Surveillez son état après la chute, et consultez en cas de nausées, maux de tête, désorientation, troubles de la vision, douleurs…

Pour éviter les chutes, réfléchissez ensemble à l’aménagement du logement. Et il peut aussi, avec vous, s’entraîner à se relever seul.

Se relever d'une chute

Les fausses routes

Les causes des troubles de la déglutition sont nombreuses, mais le résultat est le même : la personne âgée « avale de travers », sa trachée est obstruée par un aliment ou un liquide qui aurait dû passer par l’œsophage, elle n’arrive plus à parler ni respirer.

L’urgence ? Appeler les secours (15 ou 112) puis désobstruer les voies respiratoires.

Commencez par des claques dans le dos, cinq maximum, entre les omoplates. Si ça ne suffit pas, passez à la manœuvre de Heimlich.

En attendant l’arrivée des secours, n’allongez pas votre proche, laisser le prendre la position qui lui convient le mieux.

Les accidents cardiaques

En France, la fréquence des accidents cardiaques mortels tend à se réduire et l’âge moyen des victimes à diminuer.

Reste qu’il s’agit d’une cause de décès encore trop fréquente, d’autant qu’on peut apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs d’un arrêt cardiaque : douleurs dans la poitrine intermittentes, difficultés respiratoires, pertes de connaissance.

Votre proche fait un arrêt cardiaque si : il perd connaissance, tombe, ne réagit pas quand on lui parle ou quand on le stimule ; sa respiration est irrégulière ou inexistante.

Comme toujours en cas d’urgence, commencez par appeler le 15 ou le 112, puis pratiquez un massage cardiaque sans hésiter. Il permettra de relancer la circulation sanguine, d’oxygéner le cerveau et donc d’éviter les lésions irréversibles. Plus la personne est prise en charge rapidement, plus elle a des chances de récupérer.

Si vous êtes dans la rue ou un lieu public, demandez s’il y a un défibrillateur à proximité et allez le chercher le plus vite possible.

Ces appareils sont plutôt simples à utiliser : mieux vaut oser s’en servir, même sans formation, que de ne rien faire.

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