Le Congad a organisé, en collaboration avec Sightsavers, Plan International et la Délégation générale à la Protection sociale, un atelier national de renforcement des capacités de dialogue des organisations de la Société civile sur la protection sociale du Sénégal. Cette rencontre vise à faire le point sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de la protection sociale.
En fait, son objectif est de créer un cadre de concertation, de dialogue et d’intervention des organisations de la Société civile dans le secteur de la protection sociale sur les mesures prises sur le Registre national unique (Rnu), la carte d’égalité des chances, la couverture sanitaire universelle, entre autres.
D’après Ibrahima Yade, le président du Congad, «il s’agit de faire le point sur ce qui a le plus marché, ce qu’il faut réviser pour que la protection sociale aille mieux, soit un peu plus ciblée et un peu plus inclusive».
Car les acteurs de la Société civile trouvent qu’il y a des poches à combler.
Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance de la prise en charge dans la protection sociale chez les filles et les personnes vivant avec un handicap, de l’harmonisation des prestations et la disponibilité des ressources financières, surtout dans les contextes où elles se font rares, et de la prise en charge de la question de la vulnérabilité.
Selon Moussa Thiaré, président de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, qui magnifie l’excellent mécanisme de protection sociale mis en place par les autorités (carte d’égalité des chances, les bourses de sécurité familiale, la couverture sanitaire universelle), une récente étude informe «que 97% des personnes handicapées n’ont pas souscrit à une assurance maladie, que seul 1% des personnes handicapées est enrôlé dans la couverture sanitaire universelle.
Et que les personnes handicapées font environ 1 300 000, un chiffre minimum, selon le dernier recensement, soit 7,3%».
Pire, pendant la période du Covid, les personnes vivant avec un handicap étaient presque exclues du plan de résilience. «Il a fallu intervenir avec l’appui d’Ong comme sightsavers, pour qu’au moins certaines personnes handicapées puissent bénéficier de cette prise en charge», révèle en outre Moussa Thiaré, qui demande l’application des mécanismes de protection sociale.
De l’avis de Ibrahima Yade, le président du Congad, il y a des efforts à faire, d’où le besoin de voir comment être plus inclusif.
Un aspect qui fera l’objet de discussion au cours des débats en vue de faire des propositions et des recommandations dans ce sens. Mais au niveau de Plan International, des actions sont déjà entreprises dans ce sens. «Nous avons déjà défini des orientations claires et mis en place des programmes de protection sociale.
Et nous faisons déjà beaucoup d’actions pour protéger en particulier les jeunes filles, les enfants, dans nos zones de parrainage, mais aussi au niveau international avec d’autres bailleurs de fonds», a dit Maïmouna Bocoum, directrice de Plan International, qui magnifie la collaboration entre le Congad, Sightsavers et la Délégation générale à la Protection sociale.
C’est dans ce sens que Matar Sène, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier, a lancé un appel fort à la Société civile, au Congad, pour renforcer leurs efforts en faveur de la protection sociale. Avant d’indiquer les efforts que comptent consentir les autorités pour répondre aux défis sur la protection sociale.
«Sous la direction éclairée de son Excellence le président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, l’axe 2 intitulé «Capital humain de qualité et équité sociale» de la Stratégie nationale de développement 2025-2029, vise la construction d’un système de protection sociale inclusif et efficient.
Ainsi, au nom du gouvernement, la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale s’est engagée à assurer à tous les Sénégalais un revenu minimum garanti et une couverture maladie», rassure-t-il.
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