Le syndicaliste Aliou Diouf a émis des réserves quant au recrutement de 2000 enseignants. Pour lui, l’erreur qu’avait faite l’ancien régime doit être évitée en donnant la priorité aux détenteurs de diplômes en enseignement au chômage avant d’organiser un concours national pour les places restantes.
Cela permettrait de faire des gains de temps non négligeables, indique-t-il.
Le gouvernement souhaite recruter 2000 enseignants pour combler le déficit dans le secteur.
Une bonne nouvelle pour l’école, qui a été bien appréciée. Seulement, certains craignent le retour d’un «enrôlement clientéliste comme par le passé». Dans une tribune, le syndicaliste Aliou Diouf affirme que «le recrutement tortueux de 5000 enseignants par le régime sortant a été une douche froide pour tous les acteurs de l’éducation, soucieux d’un enseignement de qualité viable et fiable.
Ainsi, vouloir leur emboîter le pas en recrutant des gens sur la simple présentation d’un diplôme académique serait, à notre humble avis, une erreur qui va accentuer davantage les maux dont souffrent les enseignants».
A cet effet, il note que s’il n’y a pas de rigueur dans la méthode de recrutement, il y aura un problème d’intégration.
«De ce fait, pour éviter cet écueil, il faut commencer par faire le recensement de tous les jeunes titulaires d’un diplôme professionnel d’enseignement qui sont au chômage et les recruter directement», propose Aliou Diouf. Avant d’ajouter l’organisation d’un concours pour garantir l’égalité des chances entre les candidats, la transparence et la qualité au nom des sacro-saints principes du Jub-Jubal-Jubanti.
«Juste après le concours, les admis pourront être affectés dans les écoles où ils seront encadrés par des enseignants chevronnés dans le cadre des cellules pédagogiques.
En même temps, ils vont suivre une formation théorique à distance. Des regroupements seront organisés par la suite durant les congés de Pâques et les grandes vacances pour la formation en présentiel et les examens», poursuit-il ses propositions.
Selon toujours Aliou Diouf, cela va permettre d’avoir un gain de temps non négligeable.
«En octobre 2025, ceux qui doivent faire un an de formation auront leurs diplômes et ceux qui font deux ans pourront subir leur examen de passage avant de retourner à leur poste», conclut-il.
Faut-il le préciser, le gouvernement, dans une démarche de transparence, a mis en place une plateforme qui permettra à toute personne désireuse de candidater de postuler en ligne.
lequotidien