Un accès de tous à une énergie en qualité et en quantité suffisante et à moindre coût, tel est le défi qu’entend relever le Sénégal. Pour réussir ce pari, le pays peut compter sur ses réserves gazières et pétrolières, si l’on se fie à l’état des lieux dressé par le directeur des Hydrocarbures au ministère du Pétrole et des énergies, lors d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur le secteur extractif, organisé par le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie).
Pour le gaz naturel, Papa Samba Ba renseigne que les réserves sont estimées à 420 milliards de m3 pour le champ de Yakaar, 140 milliards de m3 pour Teranga, 70 milliards de m3 pour Sangomar et 560 milliards de m3 pour le Grand tortue ahmeyim (Gta) dont 50% pour le Sénégal. Aujourd’hui, grâce à ces réserves gazières, le Sénégal est classé dans le Top 10 en Afrique, et dans le monde, il est dans le Top 30 en matière de gaz naturel.
Le Sénégal peut aussi se glorifier d’avoir de bonnes réserves de pétrole. En ce qui concerne cette ressource, le directeur des Hydrocarbures a indiqué que les réserves de pétrole sont estimées à 1 milliard 400 millions de barils répartis comme suit : le pétrole brut du Sénégal est estimé à 630 millions de barils pour le bloc de Sangomar, 250 millions de barils pour le gisement de Fan, 50 millions de barils pour Fan Sud, 100 millions de barils pour Sne Nord et 1 milliard de barils en place (pétrole lourd) pour le gisement de Dôme Flore.
Le Cn-Itie a profité de l’occasion pour expliquer aux journalistes les nouvelles orientations de la Norme Itie 2023, l’état d’avancement des projets pétro-gaziers, les enjeux du secteur minier.
A ce propos, Dr Papa Fara Diallo, membre du Groupe multipartite (Gmp) du Cn-Itie, a invité les journalistes à s’approprier ces thématiques pour mieux informer le public. «Votre raison d’être est d’apporter aux citoyens des informations d’intérêt public. C’est une noble mission qui cadre parfaitement avec notre exigence de renforcer davantage le débat public, afin de promouvoir la compréhension de la gestion des ressources extractives.
Notre rôle est d’éclairer la lanterne des Sénégalais avec la mise à disposition des informations fiables fournies par les rapports de l’Itie. Les rapports Itie font état, de manière large, des revenus significatifs de l’Etat issus des industries extractives, ainsi que la divulgation de tous les paiements significatifs versés au gouvernement par les entreprises du secteur», a déclaré Dr Diallo.
Le Cn-Itie a pour objectif de promouvoir un débat public sur la gouvernance des énergies extractives, et la presse constitue un maillon important pour promouvoir ce débat public. «Un débat public savant permet d’exiger la redevabilité à ceux qui sont censés gérer ces ressources naturelles pour les populations.
Nous renforçons les capacités des journalistes afin qu’ils relaient la bonne information et alimentent un débat public savant. Si les ressources naturelles appartiennent au Peuple, il n’en demeure pas moins que l’objectif est que l’extraction contribue au développement socio-économique du pays.
La finalité est d’impulser des réformes en matière de bonne gouvernance et de transparence dans le secteur des mines, du pétrole et du Gaz», ont soutenu les collaborateurs de Awa Marie Coll Seck, présidente du Cn-Itie.
Au sortir de cette rencontre, avec les données fournies par le comité Itie, les journalistes pourront avoir une lecture objective des tendances socio-économiques et informer par conséquent, à travers des productions de haute qualité, les citoyens. Ledit comité promet de ne ménager aucun effort pour les accompagner, par la mise à disposition de données fiables et pertinentes sur le secteur.
lequotidien