Les usagers des structures de santé risquent de vivre des situations difficiles dans les prochains jours. Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S) menacent d’aller en grève du 4 au 6 décembre. Les membres dudit syndicat disent n’avoir constaté aucune avancée significative sur leurs revendications.

– Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3s) envisage d’observer une grève générale de 72 heures les 4, 5, 6 décembre 2024. D’ailleurs, un plan d’actions a été validé dimanche dernier, lors de la réunion du Conseil national syndical. Les syndicalistes renseignent dans un document qu’il est prévu, lors de ce mouvement d’humeur, la «rétention d’informations» et le «boycott des supervisions».

Ils font savoir également que «le syndicat n’exclut aucune action de lutte, allant jusqu’au boycott des programmes ou activités qui se profilent à l’horizon».

D’après le Sdt-3s, «l’Etat du Sénégal sera seul responsable de toutes les conséquences qui découleront de son attitude». Expliquant leur position, les syndicalistes disent n’avoir constaté «aucune avancée significative sur les préoccupations des travailleurs de la santé et de l’action sociale».

«Il s’agit, entre autres points, du respect des accords du 10 mai 2022 et 29 décembre 2023, de la généralisation de l’indemnité de logement, la finalisation du processus de reclassement des infirmiers, sages-femmes d’Etat et techniciens supérieurs de santé, du comblement du gap de 15 000 agents dans le secteur de la santé et de l’action sociale par un recrutement spécial de 3000 agents par an pendant 5 ans», a énuméré le Sdt-3s dans son document.

Parmi les revendications, il y a aussi «l’utilisation rationnelle et efficiente des ressources du ministère de la Santé et de l’action sociale, la mise en compétition ou le profilage des postes de direction, l’augmentation des subventions et la définition des critères d’allocations budgétaires des hôpitaux».

S’agissant toujours de leurs revendications, les syndicalistes estiment que «le ministre de la Fonction publique doit veiller à la convocation régulière du Comité de suivi des accords et la présence effective des autres départements ministériels concernés».

Dans la même veine, ils lui demandent de «procéder à la révision du décret 77-887 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la santé et de l’action sociale pour les adapter aux différents corps de métiers actuels du secteur de la santé et de l’action sociale». Pour eux, c’est «la seule référence en matière de formation et d’homologation de diplôme (…)».

Il est aussi attendu du ministère en charge de l’Urbanisme et de l’habitat, le respect des «engagements du gouvernement qui ont conduit aux accords sur l’octroi de terrain à usage d’habitation à Daaga Kholpa».

Par ailleurs, le Conseil national syndical a fustigé «la pente dangereuse empruntée par le ministre de la Santé en favorisant un groupe de corps au détriment d’autres corps». Selon cette organisation, cela est en train même d’avoir des «répercussions sur les indicateurs sanitaires et sur les risques majeurs de la non-atteinte de la vision de couverture sanitaire».

Et de prévenir : «Aucun corps ne doit se croire être l’alpha et l’oméga du système de santé, qui doit répondre d’une approche holistique fondée sur l’éthique et l’équité. C’est cela qui mettra fin à l’ostracisme d’un groupe qui entend peut-être par ignorance se prévaloir d’être seul garant d’un système de santé qui s’exprime de plus en plus dans la communauté avec toute sa diversité (…). La complaisance doit déserter notre système de santé.»

lequotidien

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