En prélude à la Journée mondiale de la vue célébrée ce jeudi 13 octobre 2022, les membres du Programme national de promotion de la santé oculaire, ont organisé hier une journée d’orientation sur la santé oculaire. Faisant connaître les maladies qui touchent la vue, Dr. Mouctar Dieng Badiane a révélé que deux aveugles sur trois sont des femmes. “L’As”

La santé oculaire est un problème de santé publique, qui touche beaucoup de personnes dans notre pays. Au Sénégal, on dénombre plus de 165.000 aveugles et plus de 55.000 malvoyants. Face à cette situation, les responsables du Programme National de Promotion de la Santé Oculaire (Pnpso) ont organisé hier, une journée d’orientation en prélude à la Journée mondiale de la vue prévue ce jeudi. Selon le coordonnateur du Pnpso, Dr. Mouctar Badiane (médecin ophtalmologiste), les populations ont abandonné la vie en plein air qu’aimaient nos grands-parents. «On travaille aujourd’hui beaucoup sur les écrans et de plus en plus près. C’est pourquoi, il faut faire jouer ses enfants dehors tous les jours afin de contrer la myopie», souligne Dr. Mouctar Badiane, avant d’ajouter que deux aveugles sur trois sont des femmes.

Et ces dernières n’ont d’autres alternatives que la mendicité. «Les activités qu’elles peuvent faire sont limitées ; elles ont une vie conjugale compromise avec l’abandon du mari et ne pourront pas éduquer leur enfants correctement», dit-il. Si l’on en croit Dr. Badiane, les causes de la cécité sont liées à plusieurs facteurs. On peut citer notamment la baisse de la vision où il faut des lunettes pour corriger, la cataracte et le trachome. «Des stratégies avec des partenaires ont été mises en œuvre pour rendre accessibles les lunettes dans trois principales régions. Et nous comptons les étendre dans d’autres régions à l’horizon 2023, pour rendre accessibles les lunettes et corriger les défauts de vision», indique le coordonnateur du Pnpso.

Pour la Journée mondiale de la vue, ses camarades et lui comptent adresser leurs plaidoyers aux décideurs politiques, aux entreprises à travers la Responsabilité sociétale d’entreprise, aux Collectivités territoriales, pour un financement de la santé oculaire. «Ce sera aussi un moment de sensibilisation pour un changement de comportements, de mode de vie vis-à-vis de la santé oculaire».

A en croire Dr. Badiane, il faut privilégier les 4P : la Prévention, c’est-à-dire avoir une hygiène de vie alimentaire correcte pour éviter certaines maladies comme le diabète qui, à long terme? peut entraîner des causes de cécité ; la Protection, autrement dit se protéger, en ce qui concerne les gens qui ont du travail où il y a des risques de faire des accidents de travail ; la Préservation, permettre aux gens de faire au moins un examen visuel tous les ans ; et le quatrième P concerne la Priorisation, c’est-à-dire prendre la santé oculaire comme priorité dans le cadre du bilan des personnes.

«Sur le plan économique et social, la perte de la vue entraîne des pertes économiques à hauteur de plus de 410 milliards de dollars chaque année dans le monde. Donc, il urge de changer la donne d’ici 2030, délai fixé par l’Oms pour éliminer les causes de la cécité», affirme-t-il.

leral

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