La prévalence de la cécité au Sénégal est de 1,42%, avec 165 mille aveugles et 550 mille malvoyants, selon le Programme national de la promotion de la santé oculaire. Pour son coordonnateur, Dr Mouctar Dieng Badiane, les principales causes de cécités demeurent les affections curables et le déterminant principal reste la mauvaise prise en charge. Il s’exprimait hier, mercredi 12 octobre, en prélude à la Journée mondiale de la vue, célébrée ce jeudi dans la région de Kaffrine

Pour le docteur Mouctar Dieng Badiane du Programme nationale de la santé oculaire, les causes de la cécité sont liées à plusieurs facteurs notamment la baisse de la vision où il faut des lunettes pour corriger mais aussi la cataracte comme deuxième cause de cécité au niveau du Sénégal et le trachome.

Pour la Journée mondiale de la vue, célébrée ce jeudi à Kaffrine, l’objectif est de faire plus de sensibilisation pour amener les gens à avoir une meilleure santé de la vue. D’où le thème : «Aimer vos yeux, attirer l’attention du monde sur l’importance des soins oculaires»

Le trachome, un mal évitable

Pour le trachome, Dr Badiane a renseigné qu’au début des années 2000, il y a eu une enquête qui a été faite pour avoir la prévalence de départ au niveau de 58 districts sanitaires. Et parmi eux, 19 districts étaient endémiques, pour lesquels il faut mettre en place des stratégies de prise en charge des populations. «Nous avons mis en place la stratégie dénommée Chance, avec une distribution d’antibiotiques mais aussi de la chirurgie. Et ces activités ont permis de réduire considérablement la prévalence».

Et de poursuivre : «toujours parmi ces 19 districts, tous ont arrêté le traitement et seule la forme compliquée est prise en charge actuellement dans une dizaine de districts au niveau du pays». Les régions qui étaient endémiques à cette pandémie de la vue étaient Thiès, Louga et Diourbel. Pour le Dr Badiane, à ce jour, beaucoup de stratégies ont été mises en place pour réduire ce fardeau. «Nous prétendons éliminer cette maladie à l’horizon 2024, avec d’importants projets qui ont été mis en place», a-t-il évoqué.

Prise en charge de la cataracte

Concernant la cataracte, le Dr Mouctar Badiane a laissé entendre que beaucoup d’unités de prise en charge ont été implanté dans le pays, avec plusieurs Ong et l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

«Tous les départements pourront avoir accès à la chirurgie de la cataracte. Et au début des années 2000 nous avions opéré à peu près 5 mille cas et récemment avec les 24 mille cas par an. D’où la nécessité de consolider et de pérenniser ces acquis pour prétendre éliminer les causes de cécité évitable dont la cataracte, à l’horizon 2030.»

Et d’ajouter : «des stratégies avec des partenaires ont été mises en œuvre aussi pour rendre accessible les lunettes dans trois principales régions. Et nous comptons l’étendre dans d’autres, à l’horizon 2023, pour rendre accessible les lunettes et corriger ces défauts de vision»

Sud Quotidien

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