L’ingénieur en eau et assainissement Fadel Ndaw a présenté, samedi 29 juin 2024, à Dakar son dernier ouvrage intitulé « Un parcours au fil de l’eau », dans lequel il dit vouloir faire le point sur les défis de cette ressource qu’il a présentée comme « un facteur de paix qui unit les êtres humains ».
L’auteur qui s’exprimait lors de la cérémonie de dédicace et de présentation, en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye et d’autres acteurs évoluant dans le secteur de l’eau a laissé entendre qu’« en écrivant ce livre, je vous ai invités à plonger dans les pages de ma vie. Un parcours au fil de l’eau n’est pas seulement mon histoire, c’est le miroir d’une ressource qui nous unit tous ».
« L’eau est d’abord un facteur de paix qui unit les êtres humains, à l’image de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) », a ajouté Fadel Ndaw.
Qui a aussi évoqué le cas de Ndiaya Ndiaye et Ndiokou Ndiaye, deux villages du département de Dagana (Saint-Louis) qui selon lui, « ont su partager un forage pour le bien commun », contribuant ainsi à mettre fin à « un conflit qui durait depuis longtemps ».
« Mon plus grand souhait est de susciter des débats et des échanges pour l’eau autour des principaux thèmes abordés dans ce livre et de faciliter un partage d’expérience entre les anciens et les plus jeunes », a laissé entendre le spécialiste principal de l’eau et de l’assainissement à la Banque mondiale.
Diplômé de l’école de génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (France) en 1984, Fadel Ndaw a révélé que son expérience de quarante ans lui a appris que « l’eau doit être protégée, maitrisée, stockée avec sagesse, traitée, évacuée avec soin et mieux réutilisée afin assurer le bien-être, la santé ».
Ayant servi au Sénégal, au Burkina Faso, en Egypte, en Côte d’Ivoire et à la Banque mondiale, M. Ndaw s’est aussi attardé sur le sort fleuve Falémé qui, selon lui, « se meurt petit à petit »
Poursuivant son allocution, il a ajouté : « j’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi qui est la seule solution durable et que les Etats mènent une lutte farouche contre l’orpaillage clandestin qui est en train de tuer ce fleuve ».
Venu présider la rencontre, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Présidant la cérémonie, Cheikh Tidiane Dièye, s’est félicité de cet ouvrage qu’il a présenté comme « un legs pour la génération actuelle et celle future ».
« Cet ouvrage est pour la postérité un outil très important. Lorsqu’on écrit un ouvrage, partage son savoir on se fait encore plus utile », a dit M. Dièye.
VivAfrik