Mis en œuvre depuis 2019 au Sénégal, le Projet d’appui au Programme d’urgence de développement communautaire financé à hauteur de 43,32 millions d’euros par le Groupe de la Banque africaine de développement, contribue à améliorer significativement l’accès des populations aux infrastructures socioéconomiques de base en milieu rural.
Selon un communiqué de presse, le rapport sur l’état d’exécution du projet, publié le 26 janvier 2024 par la Banque, indique que 230 000 personnes supplémentaires ont désormais accès aux infrastructures de santé.
L’objectif, à la clôture du projet à la fin de l’année 2024, est d’atteindre 300 000 personnes.
«En outre, 750 000 personnes ont également accès à l’eau et à l’assainissement, 220 000 autres à l’électricité tandis que 600 villages ont été désenclavés. Le programme couvre les 187 communes rurales les plus enclavées du Sénégal et concerne 11 des 14 régions du pays comme Ziguinchor, Kolda, Kaolack, Louga ou Kaffrine.
Les infrastructures routières réalisées dans le cadre du projet, dont celles de Mbacké Kadior dans la région de Louga et de Passi Thiayéne dans la région de Fatick, permettent aux populations de rallier en moins d’une heure les marchés », précise-t-on.
Le projet a aussi permis de réaliser 150 kilomètres de pistes rurales et 250 kilomètres de linéaire de réseau d’adduction d’eau.
Par ailleurs, vingt centrales solaires ont été installées, dix postes de santé bâtis, trente nouveaux forages construits et équipés. Le programme a permis également d’aménager 25 périmètres horticoles.
Aussi, 440 équipements post récoltes ont-ils été déjà acquis et seront distribués dans le courant du premier trimestre 2024, pour faciliter le traitement des productions agricoles.
Les premiers équipements ont déjà été remis aux premières bénéficiaires, des femmes de la région de Fatick.
Enfin, plusieurs systèmes d’alimentation en eau potable (Aep) multi villages ont été réalisés et mis en service, à l’exemple de celui de Keur Balla dans la commune de Nguer Malal, qui dessert neuf villages et a permis à 15 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable.
« Le Programme d’urgence de développement communautaire a été conçu sur la base de la demande.
Les populations elles-mêmes ont été consultées sur leurs besoins fondamentaux. Elles ont exprimé leurs besoins et cela a permis de concevoir le projet d’où cette adhésion spontanée et cet engagement fort lors de la mise en œuvre des activités », a déclaré Mahecor Ndiaye, responsable du projet à la Banque africaine de développement.
Les objectifs du programme, note M. Ndiaye, ont été atteints en ce qui concerne les secteurs de l’hydraulique, de l’appui à la production agricole, des pistes rurales et de la nutrition.
Les impacts sont ainsi sentis par les populations des différentes régions couvertes.
« Le projet se poursuit sur l’année 2024. Les travaux restants concernent la construction des postes de santé et des centrales électriques. Les travaux ont démarré et la réalisation de ces infrastructures permettra de faciliter l’accès aux soins de santé et à l’électricité pour plus de 500 000 personnes à travers le pays », a précisé Mahecor Ndiaye.
lejecos
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