L’augmentation récente de la dette publique demeure une source importante de risques, bien que certains aspects du portefeuille de la dette pu­blique se soient améliorés en 2021, selon un rapport de la Banque mondiale. Ce document, intitulé «Rapport sur la situation économique au Sénégal», révèle qu’à 73,2% de ratio du Produit intérieur brut (Pib) en 2021, la dette publique totale a augmenté de près de 10 points du Pib depuis 2019. Cette hausse est due en partie du fait des plans de riposte face à la pandémie. «Les paiements au titre du service de la dette extérieure restent élevés, puisqu’ils représentent environ 20,7% des exportations et 17,4% des recettes de l’Etat de 2021», révèle le rapport publié hier.

Du point de vue de l’endettement extérieur, dévoile la même source, «l’émission d’Euro­bonds en juin 2021 (Eur 775m) a accru la dette extérieure. Cependant, en profitant de meilleures conditions de marché, elle a servi à assurer le préfinancement d’investissements dans le domaine des hydrocarbures tout en restructurant le portefeuille, par le rachat des euro-obligations existantes, notamment libellées en dollars Us».

D’après les experts, cette opération de reprofilage a permis de lisser le calendrier de paiement au titre du service de la dette extérieure, ainsi que de réduire les risques liés aux fluctuations du taux de change vis-à-vis du dollar.

Concernant l’endettement intérieur, l’allocation de Droits de tirages spéciaux (Dts) (1,7% du Pib au total) a augmenté la dette du secteur public, mais à des conditions très concessionnelles. «L’analyse de viabilité de la dette de janvier 2022 montre que le Sénégal continue de présenter un risque modéré de surendettement extérieur et global, avec une marge limitée pour absorber les chocs à court terme», souligne le rapport.

«L’endettement public, no­tam­ment externe, s’est significativement accru depuis 2019 et les pressions extérieures persistent, avec des importations en hausse», révèle le rapport.

Son chapitre thématique sur la situation économique au Sénégal s’est concentré sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance à moyen terme.

Les auteurs du rapport expliquent également l’impact du Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penchent sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

lequotidien

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