Soirée caritative : Israël et l’Italie au chevet de l’Asedeme

Soirée démarrage tout en douceur. Ablaye Cissokho exécute un solo magistral à la kora. De sa belle voix mélodieuse, il entonne une chanson qui resonne fortement entre les murs du salon de la résidence de l’ambassadeur d’Italie à Dakar. Et le ton est donné pour cette soirée caritative au profit des enfants déficients mentaux. Les ambassadeurs d’Italie et d’Israël se sont donné la main pour la réussite de l’évènement organisé au profit de l’Association sénégalaise pour la protection des enfants déficients mentaux (Asedeme). L’association, qui gère les deux centres Aminata Mbaye de Dakar et Saint-Louis, espère convaincre les invités à se montrer généreux pour permettre à plus d’enfants souffrant d’autisme ou de trisomie 21, d’aller à l’école, d’être formés à un métier et pourquoi pas, d’être salariés.

Christophe Aubrun, Secrétaire général de l’Asedeme, explique que le centre de Grand-Yoff accueille 154 enfants et jeunes adultes contre 30 à Saint-Louis. Et depuis quelques années, les enfants qui fréquentent le centre peuvent bénéficier de formations professionnelles en jardinage, cuisine, fabrication de jus, poterie, couture ou sérigraphie. «Ces jeunes démontrent dans nos ateliers, des capacités tout à fait incroyables pour travailler avec leurs mains et leurs cerveaux», dit-il.

Ces dernières années, certains de ces jeunes apprenants ont pu s’insérer professionnellement en signant des contrats de travail. Au-delà de ce soutien qu’apportent quelques entreprises, M. Aubrun lance un appel : «Nous avons placé 30 jeunes en entreprise avec des Cdd et Cdi. Nous lançons un appel à la générosité parce que nous avons une cinquantaine de salariés et c’est financièrement lourd.» En plus, assure M. Aubrun, l’Asedeme figure désormais sur la liste des associations qui bénéficient de la défiscalisation des dons.

A la fin de la prestation de Ablaye Cissokho, les applaudissements durèrent une bonne minute avant que n’arrivasse Hadar Halevy, chanteuse qui a déjà démontré ses talents dans les plus grands opéras du monde. Son duo avec Ablaye Cissokho électrise la salle avant que la diva ne poursuive en solo, accompagnée par un piano. A elle aussi, de vifs applaudissements sont adressés et annoncent dans la foulée l’arrivée de Avishai Cohen. Fraîchement rentré du Festival de jazz de Saint-Louis dont il était l’une des têtes d’affiche, l’artiste enchante le public à son tour. Son trio est composé d’un piano, d’un violoncelle et d’une batterie.

La soirée bascule alors dans le jazz. Ben Bourgel, l’ambassadeur d’Israël à Dakar, salue cette union autour d’une cause importante. «Quand la cause est noble, les bonnes volontés se joignent», dit-il. L’ambassadeur assure d’ailleurs que son pays encourage fortement les collaborations entre artistes.

lequotidien