Le sommeil est un phénomène biologique essentiel. Au total, nous passons quasiment le tiers de notre vie à dormir. S’il est difficile d’édicter une norme du temps de sommeil, la durée idéale d’une nuit étant variable d’un individu à l’autre, un nombre minimum d’heures est nécessaire.
Un adulte dort en moyenne 7 à 8 heures, «mais il y a des courts dormeurs, qui se contentent de dormir 6 heures, et des ‘gros dormeurs’, qui eux, ont besoin de 9 heures ou plus pour être en forme», explique le neurologue Marc Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).
CONNAÎTRE SON BESOIN DE SOMMEIL
On est pas tous égaux face au sommeil, «cela dépend de chaque individu. Ce qui est important, c’est de connaître son besoin de sommeil», souligne le spécialiste, précisant que la période des vacances, où l’on n’est pas forcé de sortir du lit quand le réveil sonne, est un moment propice pour évaluer ses besoins naturels.
Selon lui, il faut profiter de ces quelques jours de répit pour suivre son horloge biologique interne, zone située dans le cerveau au niveau de l’hypothalamus, en se couchant dès que la fatigue se fait ressentir, et en se réveillant naturellement le matin.
La durée idéale d’une nuit est celle qui permet de se sentir reposé et d’avoir un bon fonctionnement dans la journée. Une fois qu’on la connaît, «il faut alors adapter ses heures de coucher et de lever» au quotidien, et éviter les nuits blanches et les grasses matinées à répétition, qui sont néfastes pour la santé.
LA DURÉE ÉVOLUE AVEC L’ÂGE
Il faut également prendre en compte le fait que «notre besoin de sommeil évolue sans cesse au cours de la vie. Les enfants ont besoin de plus de sommeil que les adultes», ajoute le neurologue. En effet, à la puberté, le besoin de sommeil est en moyenne de 9 à 10 heures, puis en vieillissant, le temps de sommeil a tendance à diminuer.
Enfin, il varie aussi en fonction du sexe de la personne. «Plusieurs études ont montré que les femmes ont globalement besoin de plus de sommeil que les hommes, en raisons notamment des facteurs hormonaux», note Marc Rey.
cnews