Ousmane Sonko est le plus grand égoïste politique du Sénégal et peut-être de l’Afrique de l’Ouest. Si ce n’est lui, c’est donc personne. Pour le leader du Pastef qui ne veut ni plan B ou C pour pallier son absence, aucun autre visage ne doit émerger dans l’opposition.

Son entourage, sa coalition et les militants de son parti dissous ne doivent en aucun cas parrainer quelqu’un d’autre. Et depuis qu’il en a décidé ainsi, tous les autres membres de l’opposition ne travaillent plus pour atteindre leurs objectifs et se pavanent sur les plateaux télés pour défendre Sonko et rien que Sonko…Du jamais vu !

Ousmane Sonko est un politicien atypique. Il n’y a jamais eu comme lui au Sénégal. Personne ne doit exister en dehors de sa personne. La preuve. Celui qui n’est pas d’accord avec lui dans la coalition Yewwi Askan Wi est automatiquement écarté. Le cas de Khalifa Sall illustre la dictature de Sonko dans l’opposition.

Le péché de Khalifa Sall, c’est d’avoir serré la main du Chef de l’Etat Macky Sall à l’occasion d’une rencontre internationale organisée par la Ville de Dakar dont le Chef de l’Etat avait été convié par Barthélémy Dias, le maire de Dakar de présider la cérémonie d’ouverture.

Dans une République démocratique où les acteurs politiques (opposition comme pouvoir) se côtoient, quoi de plus normal. Seulement Ousmane Sonko qui a le toupet de se croire celui qui a le seul droit de décider du destin du Sénégal, voit les choses autrement.

Ousmane Sonko voit la salutation des mains entre Macky Sall, Khalifa Sall et Barthélémy Dias comme étant un acte de trahison vis-à-vis de sa personne.

Habib Sy, au moment de cet événement et qui avait lui aussi serré la main du Chef de l’Etat, par peur de représailles de la part de Ousmane Sonko, a dû se rabattre la coulpe par peur de subir le même sort subi par Khalifa Sall et Barthélémy Dias.

Ousmane Sonko est le seul à dicter les règles du jeu au sein de l’opposition. Il se croit investi d’un tel pouvoir. Personne n’a le droit de dépasser les traits de ligne qu’il s’est tracés au sein de l’opposition.

Thierno Bocoum s’est vu bannir de Yewwi Askan Wi par Ousmane Sonko parce que tout simplement, il n’acceptait le diktat qu’exerçait ce dernier.

Depuis, Thierno Bocoum subit toutes sortes de dénigrement de la part de Ousmane Sonko et de ses sbires. Si seulement, Thierno Bocoum était le seul à subir ce genre d’acharnement. Alors qu’on était en pleine campagne électorale lors des Législatives de 2021 ! Devinez quoi ?

Le leader de l’ex Pastef n’a trouvé rien de mieux que de s’en prendre à une autre coalition de l’opposition dont les têtes principales étaient Abdourahmane Diouf et Thierno Alassane Sall. Sonko montre son véritable visage. Soit on épouse ses idées, soit on est contre lui, donc un ennemi du peuple.

Quelle prétention de la part de celui dont l’ambition est de déstabiliser le Sénégal pour favoriser sa mainmise par de forces obscures qui ne veulent que s’emparer des ressources naturelles du pays.

sonkoSonko à la prison de Sébikhotane

Voilà pourquoi que depuis qu’il est incarcéré à la prison de haute sécurité de Sébikhotane et son parti dissous, les militants et les alliés continuent de vendre son image comme s’il devait participer à la présidentielle de 2024 sans chercher une alternative.

On a vu des personnages politiques membres de Yewwi Askan Wi qui se sont pourtant déclarés candidats, en train de faire la courbette pour se ranger derrière Ousmane Sonko.

Que vaut la parole de Habib Sy qui se déclare candidat, mais prédit la victoire de Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle ? Encore moins celle de Aïda Mbodj. C’est à un cirque qu’on assiste.

Sonko impose son diktat dans Yewwi

Pour même durcir le ton, et demander à tous les leaders de Yewwi Askan Wi de se ranger derrière lui, Ousmane Sonko a sorti un communiqué pour demander aux alliés de ne soutenir aucun parrainage.

Et d’ajouter qu’il n’y a aucun plan B et aucun autre plan qui se substituera à la candidature de Sonko.

Donc aucune alternative au cas où… Ousmane Sonko se montre persuasif, il a mis tous les leaders qui veulent rester dans les rangs de Yewwi Askan Wi dans sa poche.

Ousmane Sonko meurt à petit feu de sa grève de la faim mais il tue aussi à petit feu, les chances de l’opposition.

Les opposants sont désemparés. Ils ne sont plus motivés. Ils ont peur de par une démarche solitaire, subir la vindicte des partisans de Sonko. Khalifa Sall est considéré comme un traitre au sein de la coalition Yewwi dont il est pourtant membre fondateur pour avoir participé au dialogue national.

Et aujourd’hui, toute l’opposition est amorphe attendant le retour de l’opposant prodige.

Les partisans passent un temps fou à vouloir convaincre sur les plateaux télés que de mouiller le maillot sur le terrain politique. Le temps qui nous rapproche de la présidentielle se réduit et les opposants comptent toujours sur un Sonko qui est en prison.

Il ne sortira pas de prison et ne participera pas à la présidentielle. Et l’opposition dite radicale risque de ne pas avoir de candidat comme le PDS en 2019.

Ce qui ne peut que favoriser le jeu du pouvoir.

xibaaru

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version