Malgré les piques lancées aux autres franges de l’opposition par le leader de Pastef, qui les avait taxées lors de la campagne des dernières élections législatives, de pions à la solde du Président Macky Sall, Thierno Bocoum, membre de la Coalition Aar Sénégal et président du mouvement Agir, a soutenu hier avoir été le premier à déclarer que Ousmane Sonko est le leader de l’opposition.
Avec la sortie de Ousmane Sonko, lors de la campagne électorale des Législatives du 31 juillet dernier faisant état d’une connivence entre certaines coalitions de l’opposition avec le pouvoir, on pourrait se dire qu’entre le leader d’Agir et celui de Pastef, ce n’est pas le grand amour. Probablement ! Mais, un tel désamour n’empêche pas M. Bocoum de reconnaître à M. Sonko son leadership dans l’opposition. Thierno Bocoum est revenu sur ce point face à Maodo Faye et Dj Nicolas.
«J’ai été le premier à déclarer que Ousmane Sonko est le leader de l’opposition», a-t-il soutenu sur les ondes de la radio privée Sud Fm, où il était l’invité de l’émission Ndekki Li. Mais Thierno Bocoum a tenu, tout de même, à préciser, par rapport à l’attitude du leader de Pastef et de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), lors de son passage devant le journaliste et l’animateur de la radio Sud Fm, qu’«on ne doit pas utiliser sa notoriété pour discréditer les autres».
Imam Dramé, Cheikh Bara Ndiaye ou encore Abdou Bara Dolly Mbacké ne le ratent jamais. Pour eux, Thierno Bocoum est un opposant dans l’opposition. Opposant, principalement à Yewwi askan wi et Ousmane Sonko. Ce dernier n’avait pas non plus raté une certaine classe d’opposants lors de la campagne électorale des dernières Législatives, en traitant ces derniers de pions à la solde du Président Macky Sall.
Et le patron de Pastef et membre de la Conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw)) avait exclu sa coalition de ce groupe de politiciens qu’il venait de citer. Une attitude dont les leaders de la Coalition Aar Sénégal dont fait partie Thierno Bocoum, avaient estimé qu’elle avait impacté leur performance électorale lors du scrutin des Législatives du mois de juillet 2022. Thierno Bocoum avait déclaré, en guise de réaction à l’époque, dans un communiqué de presse : «Ousmane Sonko ment et il sait qu’il ment (…).»
Et Bocoum avait aussi parlé «d’un homme qui fait de la manipulation et du mensonge des armes politiciennes ; un homme qui positionne les acteurs politiques selon les intérêts de l’heure, sans aucune conviction». Avant d’inviter, à l’époque, Ousmane Sonko à plus d’élégance et à ne pas adopter une attitude condescendante vis-à-vis des autres franges de l’opposition. Et à ne «salir» personne, à ne salir non plus le parcours d’aucun membre de l’opposition qui n’est de Yewwi.
«Méchanceté», avait évoqué M. Bocoum face à l’accusation de Sonko, lorsque ce dernier évoquait un jeu double. «Méchanceté» et «incohérence», puisque Ousmane Sonko s’était, selon lui, allié à des personnalités qu’il fustigeait.
Lequotidien