Les décisions et mesures de fermeté brandies par les autorités étatiques à l’issue des nombreux Conseils interministériels, des Conseils des ministres, et tout récemment lors des états généraux des transports publics à Diamniadio, y compris des déclarations d’autorités gouvernementales et/ou du chef de l’Etat suite à des accidents mortels, n’y feront rien.

Les routes du Sénégal continuent d’être très meurtrières. En atteste ce terrible accident de la circulation qui a fait 11 morts sur le coup et 8 blessés graves dans la matinée de ce mardi, 28 janvier 2025, sur l’autoroute à péage Ila Touba, entre Bambey et Khombole.

Les victimes, toutes à bord d’un minicar qui a dérapé avant de percuter un camion en panne, revenaient du Magal de «Kazou Rajab» célébré à Touba.

11 morts sur le coup, 08 blesses grièvement et 01 blessé léger ! Tel est le bilan de l’accident de la circulation survenu hier, mardi 28 janvier 2025, aux environs de 7 heures, sur l’autoroute à péage Ila Touba, entre Bambey et Khombole.

Un minicar, qui a dérapé, a heurté un camion en panne sur la chaussée, avant de se renverser.

La violence du choc n’a laissé aucune chance à 11 passagers du véhicule de transport en commun décédés sur place ; 08 s’en sont sortis avec des blessures graves et 01 autre blessé légèrement.

Ce sont les éléments des Sapeurs-pompiers de Bambey qui se sont déplacés sur les lieux pour évacuer les blessés au niveau des différentes structures sanitaires de Bambey et Khombole.

03 corps sans vie ont été déposés à la morgue du Centre de santé de Khombole et les 08 autres morts à la morgue de l’hôpital Heinrich Lukbe de Diourbel. Ces victimes revenaient du Magal de «Kazou Rajab», qui commémore la naissance de Serigne Falilou Mbacké, 2ème Khalife général des Mourides, célébré la veille, lundi, à Touba, la capitale du Mouridisme.

Il y a quelques mois, dans le même département de Bambey, au moins, 16 personnes ont perdu la vie, calcinées, suite à un accident survenu à Ndiama Fall, un village de la commune de Ndangalma, le lundi 9 septembre 2024. 36 autres avaient été blessées dont 20 dans un état grave dans cette collision entre un bus de transport en commun et un camion de sable.

Une défaillance humaine, notamment un dépassement dangereux amorcé par le conducteur du bus en provenance de Dakar et roulant à vive allure, était à l’origine de cet accident de la circulation survenu cette fois sur la route nationale n°3.

C’est pour juguler l’insécurité routière, entre autres maux du secteur, que les pouvoirs publics ont organisé les états généraux des transports publics, en octobre 2024.

S’exprimant à la clôture de ces assises, qu’il a co-présidées avec sa collègue en charge des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Madame Fatou Douf, le vendredi 25 octobre 2024, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens d’alors, El Malick Ndiaye, avait annoncé que les conclusions et recommandations issues de ce «moment d’introspection sincère et une prise de conscience de nos responsabilités qui en découlent pour façonner l’avenir du transport au Sénégal» devraient être examinées lors d’un Conseil présidentiel qui sera organisé à cet effet.

En attendant, au lancement des travaux de ces cinq jours de «débats riches et constructifs entre tous les acteurs du secteur», il a déclaré que l’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire. «Au sortir de ces états généraux, nous allons mettre tout un chacun devant ses responsabilités. L’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire», a-t-il soutenu le lundi 21 octobre dernier.

Et d’ajouter, parlant des accidents de la route, que «le plus grand pourcentage de leurs causes» est attribué aux «facteurs humains». «Les solutions, nous allons les trouver ensemble» et il s’agira de «solutions durables et structurelles».

sudquotidien

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