Le directeur adjoint des Eaux et Forêts, le colonel Babacar Dione, a souligné le fort ancrage de la foresterie communautaire au Sénégal, une pratique qui favorise de nombreuses activités périphériques en même temps qu’elle a permis à certaines municipalités d’engranger plus de recettes pour leur budget.

»La foresterie communautaire est bien ancrée au Sénégal, bien exécutée et mise en œuvre par les communautés locales (…). Le pays fait partie des pionniers en Afrique de l’Ouest depuis les années 1980″, a-t-il dit mardi à l’ouverture d’un atelier de trois jours qui se tient à la Somone, sur le thème « La foresterie communautaire en Afrique de l’Ouest : la voie à suivre ».

Le Sénégal « pratique la foresterie communautaire depuis plusieurs décennies avec une participation et une implication effective des communautés qui vivent à côté de ces forêts pour un accès et un partage équitable des ressources », a souligné le colonel Dione.

Dans ce cadre, a signalé le directeur adjoint des Eaux et Forêts, différents projets visant à élaborer des plans d’aménagement et permettre aux populations d’exploiter ces forêts sont mis en œuvre, avec le soutien de la Banque mondiale.

« A travers les plans d’aménagement et le respect des prescriptions, tous les centres urbains sont approvisionnés en charbon de bois venant des bassins de production que sont Tambacounda, Kolda Sédhiou, Kaffrine, Kaolack et Fatick », a-t-il indiqué.

Selon lui, les communautés tirent profit de toute cette chaine de production pour améliorer leur cadre de vie. De même, les municipalités de certains bassins de production, comme à Tambacounda ou Kolda, ont vu leur budget augmenter grâce aux recettes tirées de l’exploitation forestière.

« C’est donc ça la foresterie communautaire, une politique qui responsabilise les communautés essentiellement en permettant à ces dernières de tirer profit de cette exploitation au même titre que l’Etat », a commenté le directeur adjoint des Eaux et Forêts.

S’y ajoute que la foresterie communautaire ne se limite pas seulement à l’exploitation du bois ou du charbon. « Il y a aussi d’autres activités comme celles des fleuristes ou des pépiniéristes installés le long des routes », a signalé le colonel Babacar Dione.

« Il y a également ceux qui investissent dans l’écotourisme, ou encore le partenariat public privé avec la création de réserves », a-t-il poursuivi, saluant la « belle réussite » du Sénégal dans ce domaine, une dynamique qu’il faut, selon lui, »davantage renforcer » en termes de financements et d’équipements.

Cet atelier vise à renforcer la contribution de la foresterie communautaire dans la mise en œuvre du Plan de convergence forestier (PCF), dont l’ambition est de renforcer la coopération sous-régionale dans les domaines de la foresterie et de la faune.

Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

aps

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