Nos enfants ! Ils sont comme nous autres les adultes. A notre image. Ce même si on a tendance à se crever les yeux pour ne voir que leurs incartades. Ils nous observent et se veulent comme nous sommes. De la mal gouvernance, du non-respect de la parole donnée, de nos galéjades, mensonges, nos calculs politiciens, de la délinquance financière, de la transhumance, de tout cela, ils sont les témoins.

Quoi d’étonnant donc à ce qu’ils songent à singer les adultes que nous sommes ? Ce qui fait que ce charmant pays secrète tout ce qu’il y a d’immonde. Surtout quand des juges interprètent les lois selon les desideratas du Prince. Quand, dans une société, les dérèglements et errements des adultes ne sont plus sanctionnés négativement, comment voudrions-nous que nos mômes soient irréprochables ? Ou qu’ils soient de bons citoyens ? Quand les détournements de deniers publics sont impunis au prétexte que leurs auteurs appartiennent au parti au pouvoir, quel rapport voulez-vous que nos enfants aient avec le bien public ? Les actes de saccage d’un établissement scolaire, ce weekend, relèvent des dysfonctionnements de notre société aux mœurs si chahutées et où chacun s’applique les règles selon ses intérêts.

On aura beau condamner la sauvagerie de ces élèves devenus tristement célèbres, on ne peut feindre le bradage des acquis démocratiques par un pouvoir qui concourt au vandalisme des biens publics. Quand après avoir combattu un troisième mandat, comptabilisé des morts, des estropiés et des dégâts matériels, après s’être offert un référendum à coup de milliards pour verrouiller la Constitution, après donc tous ces efforts pour une démocratie sans tache et exemplaire, refuser de signer une charte pour une limitation de mandats, cela apparait comme un vandalisme d’Etat.

Surtout quand des pyromanes posent des actes dans ce sens, appelant leur Champion ou l’incitant à faire sauter les verrous constitutionnels limitant le nombre des mandats que le peuple lui a octroyés en espérant que lui, au moins, respectera sa parole. L’un des plus bornés de ces séditieux déclare même qu’ils vont l’y contraindre. Les plus grands vandales ne sont apparemment pas dans nos établissements scolaires, mais au cœur du pouvoir en place. Des vandales près à brûler le pays pour leurs intérêts bassement égoïstes. Ce qui serait pire que la destruction d’une salle de classe même si cet acte de ces élèves dissipés est à condamner avec la plus grande vigueur.
LE TEMOIN

Part.
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