Un nouvel objectif dans la lutte contre le VIh-Sida vient d’être appliqué aux pays dans l’atteinte des trois 95 pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030. Le Sénégal à l’instar de la communauté internationale, compte s’appuyer sur le respect des droits humains pour faire baisser la prévalence chez les personnes clés qui reste toujours élevée surtout chez les hommes ayant une relation sexuelle avec un homme mais aussi sur la communication. Et c’est dans ce sens qu’un atelier se tient depuis hier, jeudi 9 juin à Mbour avec l’Ong Enda-Santé.

L’épidémie du Vih au Sénégal est de type concentré avec une prévalence basse dans la population générale. Malgré la pandémie du coronavirus dans le pays, les acteurs de la lutte contre le Vih-Sida ont réussi à faire baisser la prévalence au sein de la population générale sénégalaise. Présentement, elle est passée de 0 ,5% à 0,3%. Si, le Sénégal n’a pas atteint le premier objectif que s’était fixé l’Onusida avec l’atteinte des trois (90), des performances ont été notées dans le dépistage et la prise en charge des malades. Aujourd’hui, un autre objectif plus ambitieux s’impose aux pays avec l’atteinte des trois (95) qui vise à avoir 95% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique. 95% de toutes les personnes infectées par le Vih dépistées qui reçoivent un traitement anti rétroviral durable.

De même, 95% des personnes recevant un traitement antirétroviral qui ont une charge virale durablement supprimée. Dans l’atteinte de cet objectif, des obstacles s’imposent dont la discrimination et la stigmatisation surtout chez les personnes clé plus affectées par la maladie dont les professionnels de sexe (5,8%), les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (27,6%), les consommateurs de drogues injectables (3,7%) mais aussi les détenus (2,1%) avec une forte concentration de la maladie à Vih-Sida dans les régions du Sud dont Ziguinchor et Kolda qui sont les plus touchées (1,5%), Kaffrine (0,9%),Tambacounda (0,8%) Kédougou (0,6%).

Afin de contribuer à lever les obstacles restants et persistants à la réalisation des objectifs 95-95-9, Enda Santé a initié depuis hier, jeudi, un atelier avec des professionnels des médias dans le cadre de son projet Epic. A cet effet, différentes analyses situationnelles de l’environnement de la réponse au Vih ont permis de comprendre que le traitement de l’information relative aux populations les plus vulnérables au Vih dans les médias, s’aligne aux tendances dominantes de la société et reflète la perception générale en direction de ces groupes marginalisés et rejetés à partir des considérations socioculturelles et religieuses. L’analyse a aussi permis, selon Enda-Santé, de noter que le traitement des problématiques de l’homosexualité, de la prostitution, de l’usage de la drogue et de la détention dans les prisons par les médias est largement stigmatisant.

« Pour tendre vers l’élimination du sida à l’horizon 2030, il importe d’amoindrir la stigmatisation et la discrimination en direction des populations les plus vulnérables au Vih. Or, il s’agit d’une situation à laquelle la presse contribue du fait d’un traitement de l’information qui favorise le rejet des populations et la violence à leur endroit » ont souligné les organisateurs.

sudquotidien

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