La Galerie Annexe du Studio Quatorzerohuit a clôturé, dimanche 9 février 2025, l’exposition de l’artiste-peintre Mounia Orosemane. Intitulée “Harmonies Africaines et Antillaises”, cette exposition propose une plongée dans l’univers coloré et engagé de l’artiste, qui explore les liens profonds entre l’Afrique et les Antilles à travers ses œuvres.

Mounia Orosemane, d’origine martiniquaise, puise son inspiration dans ses racines africaines et antillaises. Ses tableaux, riches en couleurs et en symboles, reflètent une identité métissée, mêlant influences culturelles et biologiques. « Je suis fière d’être une Africaine », confie-t-elle, rappelant que ses ancêtres viennent d’Afrique, un continent qui a profondément marqué son travail artistique.

L’artiste, qui a été l’égérie d’Yves Saint-Laurent, a été formée par les grands noms de l’art et de la mode.

Elle cite notamment Bernard Buffet et César, le sculpteur, comme des figures ayant influencé son parcours. Ses œuvres, souvent comparées à celles d’un coloriste, sont un hommage aux couleurs vives et aux textures riches, caractéristiques de l’esthétique d’Yves Saint-Laurent.

L’exposition présente une série de tableaux qui explorent des thèmes tels que la paix, l’harmonie et la transmission culturelle.

Parmi les œuvres phares, on retrouve un triptyque inspiré des rythmes africains, mettant en avant le balafon, un instrument traditionnel africain. « J’ai associé les rythmes, la musique et les couleurs pour créer une harmonie visuelle et sonore », explique Mounia Orosemane. Un autre tableau, représentant une colombe blanche, symbolise la quête de paix de l’artiste.

« Je suis à la recherche de la paix dans le monde », déclare-t-elle, déplorant les conflits et les souffrances qu’elle observe autour d’elle. Son engagement humanitaire transparaît également dans ses œuvres, notamment à travers son soutien à un orphelinat en Haïti, qu’elle finance depuis le tremblement de terre de 2010.

Une célébration de la femme et de la famille

Mounia Orosemane accorde une place centrale à la femme dans son travail. « La femme est sacrée pour moi », affirme-t-elle, soulignant le rôle essentiel des mères dans la transmission des valeurs et de la culture. Ses tableaux mettent en scène des figures féminines fortes, souvent entourées de leur famille, dans des scènes de vie quotidienne empreintes de tendresse et d’élégance.

L’un des tableaux les plus marquants de l’exposition représente une scène de famille, où les regards des personnages se croisent dans une harmonie parfaite.

« C’est une scène qui a beaucoup plu », raconte l’artiste qui utilise des couleurs vives pour capturer l’essence de ces moments de complicité. L’exposition se clôt sur une œuvre inspirée des « trois singes » de la sagesse orientale : ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre.

Pour Mounia Orosemane, cette symbolique incite à la réflexion et à la discrétion.

« Il vaut mieux écouter d’abord, réfléchir, et agir avec calme », explique-t-elle, espérant que son art puisse inspirer un monde plus paisible.

sudquotidien

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