Les mauvaises conditions de vie des populations du Fouladou continuent d’attiser la colère des populations, surtout dans le département de Médina Yoro Foulah, au nord de la région de Kolda. Passée département lors du découpage administratif de 2008, la ville garde le niveau de développement d’un arrondissement sur le plan infrastructurel. Pas de routes goudronnées, ni d’électrification. Si les populations en ont ras-le-bol, c’est le maire de Pata qui est monté au créneau et a pointé du doigt l’Etat du Sénégal.
«Nous sommes Sénégalais et nous réclamons notre appartenance à ce pays. Donc permettez-nous d’avoir de l’électricité partout dans ce département pour permettre à nos enfants de vivre les merveilles du monde de l’internet», déclare le maire de la commune de Pata, située dans le département de Médina Yoro Foulah. Aliou Baldé, droit dans ses bottes, déplore les conditions dans lesquelles vivent les populations de ce département qui tarde à entrer dans la modernité.
Le maire de Pata a posé ses doléances au ministre Mansour Faye, venu présider le lancement officiel des travaux de désenclavement des départements de Médina Yoro Foulah et Kolda. Il s’agit des travaux de bitumage des routes Kolda-Pata sur 72 km et Kolda-Salikégné sur 30 km. Des travaux qui interviennent dans le cadre du programme spécial de désenclavement. Si l’axe Kolda-Pata va assurer la mobilité des personnes, la route Kolda-Salikégné revêt une importance capitale pour l’écoulement des produits agricoles et locaux qui souvent pourrissent sur place faute de moyens de transport et à cause du caractère impraticable de ce tronçon en toute saison.
Face au ministre des Transports et du désenclavement, Aliou Baldé a invité le gouvernement à construire des routes intérieures dans le département de Médina Yoro Foulah. «Les populations qui sont en profondeur éprouvent d’énormes difficultés de mobilité et n’arrivent pas à évacuer les produits agricoles vers de grands centres urbains. Il faut un renforcement des actions publiques pour mettre Médina Yoro Foulah et ses populations sur les rampes de l’émergence», plaide le maire de Pata.
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