La ville de Ziguinchor s’est transformée en un véritable carrefour culturel lors de la 16e édition du Festival «Koom-Koom», un événement célébrant la richesse et la diversité des arts et de la culture en Casamance. Organisé par l’Association Goorgoorlou, avec passion et dévouement, le festival a offert une expérience immersive qui a captivé les spectateurs venus de tous les horizons.

En plus des ateliers, plateaux artistiques traditionnels, concerts, le festival s’est transformé en un vaste marché artisanal où les créateurs locaux ont exposé leurs œuvres.

16 heures trente minutes. En cette soirée du vendredi 15 décembre, à la Place Bam­baya, lieu emblématique de Ziguinchor, la scène est déjà bien en place. Le son des tam-tams résonne dans l’air alors que le festival a débuté avec une cérémonie d’ouverture éblouissante, mettant en avant les traditions ancestrales de la région. Vêtus de costumes colorés, les danseurs traditionnels ont envoûté le public avec leurs mouvements gracieux, trans­portant les spectateurs dans un monde où la tradition et la modernité se rencontrent harmonieusement.

Au programme, sons et lumières. Les réverbères illuminent les visages des spectateurs.

A côté du podium, le village du festival impressionne. Il est transformé en un vaste marché artisanal où les créateurs locaux ont exposé leurs œuvres. Des tissus colorés aux sculptures en passant par l’artisanat traditionnel, chaque stand raconte une histoire captivante de l’art et de la culture casamançaise.

Evidemment, le festival incarne bien l’esprit de l’unité et de la diversité qui caractérise la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). En effet, organisé à la Place Bambaya (du 13 au 17 décembre), l’événement a rassemblé des artistes locaux et des visiteurs avides de découvrir la diversité artistique de la Casamance.

Cependant, au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, le public prend d’assaut le lieu de spectacle.

Sur place également, l’on observe bien les représentants de l’Office national de la lutte contre la corruption (Ofnac), l’Agence sénégalaise de la promotion touristique (Aspt), mais aussi et surtout, l’implication des étrangers occidentaux, puisque le carnaval est dénommé : le carnaval des cultures et des diversités autour duquel l’ensemble des peuples du monde étaient invités à venir montrer leur culture.

Dès lors, en rassemblant des talents variés, des cultures riches et des expressions artistiques uniques, le festival devient une plateforme où la créativité transcende les frontières et renforce les liens entre nations.

«On ne peut pas vendre un seul pays, mais on vend une région. Et la région ouest-africaine de la Sénégambie, de la Guinée et du Mali constitue une région très attractive, et c’est le moment, avec les autorités de la sous-région, de pouvoir réfléchir sur comment créer des synergies pour promouvoir la destination de nos différents terroirs», déclare Pape Mawa Diouf, Directeur général de l’Agence sénégalaise de la promotion touristique (Aspt).

Place de Bambaya, épicentre du talent local
Vers 22 heures, l’espace dédié aux concerts a réuni des artistes locaux offrant une palette musicale aussi variée que captivante. Des sonorités traditionnelles aux rythmes contemporains, les festivaliers ont été transportés dans un voyage musical envoû­tant. «Lorsque nous voyons un tel événement, nous sommes immédiatement intéressés, parce que notre bureau travaille sur les projets d’intégration.

Et vu que c’est un projet d’intégration qui implique des pays qui ont une même culture, histoire et qui se réunissent une fois par année, nous nous impliquons là-dedans et nous essayons de les accompagner pour que le tourisme puisse se développer et créer des em­plois pour participer au développement de la sous-région», a fait savoir le coordonnateur adjoint du Bureau national de la Cedeao, Mama­dou Moustapha Seck.

A l’en croire, le fait que le festival Koom-Koom attire l’attention des autorités étatiques différentes, notamment, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Gambie et le Mali, «cela nécessite de travailler sur les infrastructures transfrontalières, les routes, les voies de communication, cela participe à l’intégration».

Au-delà de l’aspect festif, les expositions d’art visuel organisées, ont mis également en lumière les talents des artistes locaux et offert une plateforme d’expression à de jeunes créateurs prometteurs.

En plus, les discussions et ateliers thématiques ont aussi eu leur place au festival, offrant aux participants l’occasion d’échanger des idées sur des sujets allant de l’identité culturelle à la préservation de l’environnement. Par le biais d’une meilleure articulation et opérationnalisation de la grappe Ticae (Tourisme, industries culturelles et créatives, artisanat, environnement), des intellectuels et experts ont enrichi les débats, apportant une dimension éducative et informative à l’événement.

Lequotidien

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